Tenir la dragée haute

Tenir la dragée haute (à quelqu'un) : voilà une bien belle expression, que je vous propose aujourd'hui de découvrir un peu plus en détail.

Commençons par ce qui est certain :
- cette expression est apparue au XVIIIe siècle,
- elle signifie faire attendre quelqu'un en lui accordant parcimonieusement ce qu'il désire, ou encore lui faire sentir son pouvoir.

Quant à son origine, j'en ai trouvé deux, et si ma préférence va à la deuxième, rien ne vous interdit de préférer la première...
- Certains pensent que l'expression viendrait d'un jeu d'enfants consistant à suspendre une friandise au bout d'une ficelle et en hauteur, le but étant d'essayer de l'attraper. Celui qui tenait la ficelle pouvait alors faire languir les gosses, en maintenant hors de leur portée, aussi longtemps qu'il le souhaitait, la friandise. Jeu ô combien cruel, vous en conviendrez.

- Il existe toutefois une autre explication, même si on va parler, encore une fois, de friandise... Mais pour les chevaux cette fois. La dragie (qui deviendra par la suite dragée) était une brassée de fourrage vert, composée d'un mélange de froment et de sarrasin, qui constituait une vraie gourmandise pour le cheval. Et pour apprendre à ce dernier à maîtriser sa gourmandise, on plaçait la dragie en hauteur dans son râtelier, et hors de sa portée, ne lui en donnant qu'avec mesure... D'où l'expression "tenir la dragie haute". Pourquoi pas.

Allez. Je conclus ce billet en passant du coq à l'âne : en ce jour de sainte Clotilde, je souhaite une bonne fête à tous les bérets bleus !
(voir le billet posté il y a un an)

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