tag:blogger.com,1999:blog-4556367603254859952024-03-13T11:03:38.862+01:00Cahier de françaisBlog consacré à la langue française -
Membre de la Défense de la Langue Française (DLF)Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.comBlogger631125tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-88430553907762997542024-03-08T06:00:00.007+01:002024-03-08T06:00:00.342+01:00Citation de Charlotte Whitton<p> </p><span style="text-align: justify;"><span><div class="separator" style="clear: both; color: #741b47; font-weight: bold; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv6vOBa1QDS8b6Xi9ADA-XcXOQaYJoRtjngQfdNg0PwgyWus6eF0ULDMBCx9gULlWH-c56PFdHyVO97NFAk7LcdKaWYaC-Go_zlVqJZrxbbgpZZI3iG8zfX-CGEu37WX8050t27IA9Bl3z1LIoJTzPp1QhOSYvwrU081AIc0JJq33vtlofBWkcv6vTbXs/s120/femme.gif" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="116" data-original-width="120" height="116" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgv6vOBa1QDS8b6Xi9ADA-XcXOQaYJoRtjngQfdNg0PwgyWus6eF0ULDMBCx9gULlWH-c56PFdHyVO97NFAk7LcdKaWYaC-Go_zlVqJZrxbbgpZZI3iG8zfX-CGEu37WX8050t27IA9Bl3z1LIoJTzPp1QhOSYvwrU081AIc0JJq33vtlofBWkcv6vTbXs/s1600/femme.gif" width="120" /></a></div><b>Journée internationale des droits des femmes</b><i style="color: #741b47; font-weight: bold;"><br /></i></span></span><div><b style="text-align: justify;"><span style="color: #741b47;"><i><blockquote>Quoi qu'elle fasse, la femme doit le faire deux fois mieux que l'homme afin qu'on pense d'elle autant de bien. Heureusement, ce n'est pas difficile.</blockquote></i></span></b><div><div><span style="text-align: justify;"><b>Charlotte Whitton</b> (1896-1975)</span></div></div></div>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-9314975773929932382024-01-02T09:43:00.007+01:002024-01-02T09:47:48.901+01:00Bonne année 2024<p></p><div style="text-align: justify;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7xbX3YQ4DuL1ZrwsSkVKGGMlwVJ-5NwsUaZMMmlWVWSuRPwV_iBxJMQL81UCXW5MhesXEIu37n4cGBd5OjOTyXVTqo6oBIuAUlwtXy-CJy0qDNicT-4RDJ1n3fcwrGg9eRyCfn7FcI76PJqaJGOs-z8LWp7sMWlPhPAQWDh3jjanWzjfhD604Av0SNvE/s100/2024%20pf.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="64" data-original-width="100" height="64" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi7xbX3YQ4DuL1ZrwsSkVKGGMlwVJ-5NwsUaZMMmlWVWSuRPwV_iBxJMQL81UCXW5MhesXEIu37n4cGBd5OjOTyXVTqo6oBIuAUlwtXy-CJy0qDNicT-4RDJ1n3fcwrGg9eRyCfn7FcI76PJqaJGOs-z8LWp7sMWlPhPAQWDh3jjanWzjfhD604Av0SNvE/s1600/2024%20pf.png" width="100" /></a></div><div style="text-align: justify;">À tous les lecteurs de ce modeste blog,<br>à tous les amoureux de la langue française,<br>à tous ceux qui croient encore que sauvegarder notre belle langue est un noble combat,<br>à tous ceux qui aiment lire, écrire,<br><b>je souhaite une très belle année 2024</b>.</div>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-24611840346938781432023-12-24T09:54:00.000+01:002023-12-24T09:54:16.388+01:00Conte de Noël (Guy de Maupassant)<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipbB93NKEblyZE1l3jw1NTqjDW7c-mbhyphenhyphen8JwDnjNoRGIkXmL_DpwZ6-OJCwg_n3pLbdx2nkZLGBECoUxlI-6VI0MDiaJ7CqELmsRcpawghV2CdQVbmBN51qg12PB7pH1fjOxolBkOwCPs/s1600/joyeuxnoel.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipbB93NKEblyZE1l3jw1NTqjDW7c-mbhyphenhyphen8JwDnjNoRGIkXmL_DpwZ6-OJCwg_n3pLbdx2nkZLGBECoUxlI-6VI0MDiaJ7CqELmsRcpawghV2CdQVbmBN51qg12PB7pH1fjOxolBkOwCPs/s1600/joyeuxnoel.jpeg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le docteur Bonenfant cherchait dans sa mémoire, répétant à mi-voix : " Un souvenir de Noël ?... Un souvenir de Noël ?... "</div>
<div style="text-align: justify;">
Et tout à coup, il s'écria : </div>
<div style="text-align: justify;">
- Mais si, j'en ai un, et un bien étrange encore ; c'est une histoire fantastique. J'ai vu un miracle ! Oui, mesdames, un miracle, la nuit de Noël. </div>
<div style="text-align: justify;">
Cela vous étonne de m'entendre parler ainsi, moi qui ne crois guère à rien. Et pourtant j'ai vu un miracle ! Je l'ai vu, fis-je, vu, de mes propres yeux vu, ce qui s'appelle vu. </div>
<div style="text-align: justify;">
En ai-je été fort surpris ? non pas ; car si je ne crois point à vos croyances, je crois à la foi, et je sais qu'elle transporte les montagnes. Je pourrais citer bien des exemples ; mais je vous indignerais et je m'exposerais aussi à amoindrir l'effet de mon histoire.</div>
<a name='more'></a><span style="text-align: justify;">Je vous avouerai d'abord que si je n'ai pas été fort convaincu et converti par ce que j'ai vu, j'ai été du moins fort ému, et je vais tâcher de vous dire la chose naïvement, comme si j'avais une crédulité d'Auvergnat. </span><br />
<div style="text-align: justify;">
J'étais alors médecin de campagne, habitant le bourg de Rolleville, en pleine Normandie. </div>
<div style="text-align: justify;">
L'hiver, cette année-là, fut terrible. Dès la fin de novembre, les neiges arrivèrent après une semaine de gelées. On voyait de loin les gros nuages venir du nord ; et la blanche descente des flocons commença.</div>
<div style="text-align: justify;">
En une nuit, toute la plaine fut ensevelie. </div>
<div style="text-align: justify;">
Les fermes, isolées dans leurs cours carrées, derrière leurs rideaux de grands arbres poudrés de frimas, semblaient s'endormir sous l'accumulation de cette mousse épaisse et légère. </div>
<div style="text-align: justify;">
Aucun bruit ne traversait plus la campagne immobile. Seuls les corbeaux, par bandes, décrivaient de longs festons dans le ciel, cherchant leur vie inutilement, s'abattant tous ensemble sur les champs livides et piquant la neige de leurs grands becs. </div>
<div style="text-align: justify;">
On n'entendait rien que le glissement vague et continu de cette poussière tombant toujours. </div>
<div style="text-align: justify;">
Cela dura huit jours pleins, puis l'avalanche s'arrêta. Là terre avait sur le dos un manteau épais de cinq pieds. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et, pendant trois semaines ensuite, un ciel clair, comme un cristal bleu le jour, et, la nuit, tout semé d'étoiles qu'on aurait crues de givre, tant le vaste espace était rigoureux, s'étendit sur la nappe unie, dure et luisante des neiges. </div>
<div style="text-align: justify;">
La plaine, les haies, les ormes des clôtures, tout semblait mort, tué par le froid. Ni hommes ni bêtes ne sortaient plus : seules les cheminées des chaumières en chemise blanche révélaient la vie cachée, par les minces filets de fumée qui montaient droit dans l'air glacial.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
De temps en temps on entendait craquer les arbres, comme si leurs membres de bois se fussent brisés sous l'écorce ; et, parfois, une grosse branche se détachait et tombait, l'invincible gelée pétrifiant la sève et cassant les fibres.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Les habitations semées çà et là par les champs semblaient éloignées de cent lieues les unes des autres. On vivait comme on pouvait. Seul, j'essayais d'aller voir mes clients les plus proches, m'exposant sans cesse à rester enseveli dans quelque creux. </div>
<div style="text-align: justify;">
Je m'aperçus bientôt qu'une terreur mystérieuse planait sur le pays. Un tel fléau, pensait-on, n'était point naturel. On prétendit qu'on entendait des voix la nuit, des sifflements aigus, des cris qui passaient. </div>
<div style="text-align: justify;">
Ces cris et ces sifflements venaient sans aucun doute des oiseaux émigrants qui voyagent au crépuscule, et qui fuyaient en masse vers le sud. Mais allez donc faire entendre raison à des gens affolés. Une épouvante envahissait les esprits et on s'attendait à un événement extraordinaire. </div>
<div style="text-align: justify;">
La forge du père Vatinel était située au bout du hameau d'Épivent, sur la grande route, maintenant invisible et déserte. Or, comme les gens manquaient de pain, le forgeron résolut d'aller jusqu'au village. Il resta quelques heures à causer dans les six maisons qui forment le centre du pays, prit son pain et des nouvelles, et un peu de cette peur épandue sur la campagne. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et il se mit en route avant la nuit. </div>
<div style="text-align: justify;">
Tout à coup, en longeant une haie, il crut voir un œuf dans la neige ; oui, un œuf déposé là, tout blanc comme le reste du monde. Il se pencha, c'était un œuf en effet. D'où venait-il ? Quelle poule avait pu sortir du poulailler et venir pondre en cet endroit ? Le forgeron s'étonna, ne comprit pas ; mais il ramassa l’œuf et le porta à sa femme. </div>
<div style="text-align: justify;">
" Tiens, la maîtresse, v'là un œuf que j'ai trouvé sur la route ! " </div>
<div style="text-align: justify;">
La femme hocha la tête : </div>
<div style="text-align: justify;">
" Un œuf sur la route ? Par ce temps-ci, t'es soûl, bien sûr ? </div>
<div style="text-align: justify;">
- Mais non, la maîtresse, même qu'il était au pied d'une haie, et encore chaud, pas gelé. Le v'là, j'me l'ai mis sur l'estomac pour qui n'refroidisse pas. Tu le mangeras pour ton dîner. " </div>
<div style="text-align: justify;">
L’œuf fut glissé dans la marmite où mijotait la soupe, et le forgeron se mit à raconter ce qu'on disait par la contrée. </div>
<div style="text-align: justify;">
La femme écoutait toute pâle. " Pour sûr que j'ai entendu des sifflets l'autre nuit, même qu'ils semblaient v'nir de la cheminée. " </div>
<div style="text-align: justify;">
On se mit à table, on mangea la soupe d'abord, puis, pendant que le mari étendait du beurre sur son pain, la femme prit l’œuf et l'examina d'un œil méfiant. </div>
<div style="text-align: justify;">
" Si y avait quelque chose dans c't'œuf ? </div>
<div style="text-align: justify;">
- Qué que tu veux qu'y ait ? </div>
<div style="text-align: justify;">
- J'sais ti, mé ? </div>
<div style="text-align: justify;">
- Allons, mange-le, et fais pas la bête. " </div>
<div style="text-align: justify;">
Elle ouvrit l’œuf. Il était comme tous les œufs, et bien frais.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle se mit à le manger en hésitant, le goûtant, le laissant, le reprenant. Le mari disait : " Eh bien ! qué goût qu'il a, c't'œuf ? " </div>
<div style="text-align: justify;">
Elle ne répondit pas et elle acheva de l'avaler ; puis, soudain, elle planta sur son homme des yeux fixes, hagards, alliolés, leva les bras, les tordit et, convulsée de la tête aux pieds, roula par terre, en poussant des cris horribles.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Toute la nuit elle se débattit en des spasmes épouvantables, secouée de tremblements effrayants, déformée par de hideuses convulsions. Le forgeron, impuissant à la tenir, fut obligé de la lier. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et elle hurlait sans repos, d'une voix infatigable : </div>
<div style="text-align: justify;">
" J'l'ai dans l'corps ! J'l'ai dans l'corps ! " </div>
<div style="text-align: justify;">
Je fus appelé le lendemain. J'ordonnai tous les calmants connus sans obtenir le moindre résultat. Elle était folle. </div>
<div style="text-align: justify;">
Alors, avec une incroyable rapidité, malgré l'obstacle des hautes neiges, la nouvelle, une nouvelle étrange, courut de ferme en ferme : " La femme du forgeron qu'est possédée ! " Et on venait de partout, sans oser pénétrer dans la maison ; on écoutait de loin ses cris affreux poussés d'une voix si forte qu'on ne les aurait pas crus d'une créature humaine. </div>
<div style="text-align: justify;">
Le curé du village fut prévenu. C'était un vieux prêtre naïf. Il accourut en surplis comme pour administrer un mourant et il prononça, en étendant les mains, les formules d'exorcisme, pendant que quatre hommes maintenaient sur un lit la femme écumante et tordue. </div>
<div style="text-align: justify;">
Mais l'esprit ne fut point chassé. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et la Noël arriva sans que le temps eût changé. </div>
<div style="text-align: justify;">
La veille au matin, le prêtre vint me trouver : </div>
<div style="text-align: justify;">
" J'ai envie, dit-il, de faire assister à l'office de cette nuit cette malheureuse. Peut-être Dieu fera-t-il un miracle en sa faveur, à l'heure même où il naquit d'une femme. " </div>
<div style="text-align: justify;">
Je répondis au curé : </div>
<div style="text-align: justify;">
" Je vous approuve absolument, monsieur l'abbé. Si elle a l'esprit frappé par la cérémonie (et rien n'est plus propice à l'émouvoir), elle peut être sauvée sans autre remède. " </div>
<div style="text-align: justify;">
Le vieux prêtre murmura : </div>
<div style="text-align: justify;">
" Vous n'êtes pas croyant, docteur, mais aidez-moi, n'est-ce pas ? Vous vous chargez de l'amener ? " </div>
<div style="text-align: justify;">
Et je lui promis mon aide. </div>
<div style="text-align: justify;">
Le soir vint, puis la nuit ; et la cloche de l'église se mit à sonner, jetant sa voix plaintive à travers l'espace morne, sur l'étendue blanche et glacée des neiges. </div>
<div style="text-align: justify;">
Des êtres noirs s'en venaient lentement, par groupes, dociles au cri d'airain du clocher. La pleine lune éclairait d'une lueur vive et blafarde tout l'horizon, rendait plus visible la pâle désolation des champs. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'avais pris quatre hommes robustes et je me rendis à la forge. </div>
<div style="text-align: justify;">
La possédée hurlait toujours, attachée à sa couche. On la vêtit proprement malgré sa résistance éperdue, et on l'emporta. </div>
<div style="text-align: justify;">
L’église était maintenant pleine de monde, illuminée et froide ; les chantres poussaient leurs notes monotones ; le serpent ronflait ; la petite sonnette de l'enfant de chœur tintait, réglant les mouvements des fidèles. </div>
<div style="text-align: justify;">
J'enfermai la femme et ses gardiens dans la cuisine du presbytère, et j'attendis le moment que je croyais favorable.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je choisis l'instant qui suit la communion. Tous les paysans, hommes et femmes, avaient reçu leur Dieu pour fléchir sa rigueur. Un grand silence planait pendant que le prêtre achevait le mystère divin. </div>
<div style="text-align: justify;">
Sur mon ordre, la porte fut ouverte et les quatre aides apportèrent la folle. </div>
<div style="text-align: justify;">
Dès qu'elle aperçut les lumières, la foule à genoux, le chœur en feu et le tabernacle doré, elle se débattit d'une telle vigueur, qu'elle faillit nous échapper, et elle poussa des clameurs si aiguës qu'un frisson d'épouvante passa dans l'église ; toutes les têtes se relevèrent ; des gens s'enfuirent. </div>
<div style="text-align: justify;">
Elle n'avait plus la forme d'une femme, crispée et tordue en nos mains, le visage contourné, les yeux fous. </div>
<div style="text-align: justify;">
On la traîna jusqu'aux marches du chœur et puis on la tint fortement accroupie à terre. </div>
<div style="text-align: justify;">
Le prêtre s'était levé ; il attendait. Dès qu'il la vit arrêtée, il prit en ses mains l'ostensoir ceint de rayons d'or, avec l'hostie blanche au milieu, et, s'avançant de quelques pas, il l'éleva de ses deux bras tendus au-dessus de sa tête, le présentant aux regards effarés de la démoniaque. . </div>
<div style="text-align: justify;">
Elle hurlait toujours, l’œil fixé, tendu sur cet objet rayonnant. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et le prêtre demeurait tellement immobile qu'on l'aurait pris pour une statue. Et cela dura longtemps, longtemps. </div>
<div style="text-align: justify;">
La femme semblait saisie de peur, fascinée ; elle contemplait fixement l'ostensoir, secouée encore de tremblements terribles, mais passagers, et criant toujours, mais d'une voix moins déchirante. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et cela dura encore longtemps. </div>
<div style="text-align: justify;">
On eût dit qu'elle ne pouvait plus baisser les yeux, qu'ils étaient rivés sur l'hostie ; elle ne faisait plus que gémir ; et son corps raidi s'amollissait, s'affaissait. </div>
<div style="text-align: justify;">
Toute la foule était prosternée, le front par terre. </div>
<div style="text-align: justify;">
La possédée maintenant baissait rapidement les paupières, puis les relevait aussitôt, comme impuissante à supporter la vue de son Dieu. Elle s'était tue. Et puis soudain, je m'aperçus que ses yeux demeuraient clos. Elle dormait du sommeil des somnambules, hypnotisée, pardon ! vaincue par la contemplation persistante de l'ostensoir aux rayons d'or, terrassée par le Christ victorieux. </div>
<div style="text-align: justify;">
On l'emporta, inerte, pendant que le prêtre remontait vers l'autel. </div>
<div style="text-align: justify;">
L'assistance, bouleversée, entonna le Te Deum d'action de grâces. </div>
<div style="text-align: justify;">
Et la femme du forgeron dormit quarante heures de suite, puis se réveilla sans aucun souvenir de la possession ni de la délivrance. </div>
<div style="text-align: justify;">
Voilà, mesdames, le miracle que j'ai vu. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le docteur Bonenfant se tut, puis ajouta d'une voix contrariée : " Je n'ai pu refuser de l'attester par écrit. " </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Gaulois, 25 décembre 1882</div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-12883498881878372082023-10-30T15:36:00.002+01:002023-10-30T15:36:40.619+01:00La Cité internationale de la langue française<p></p><div style="text-align: justify;"> </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLZIg9M48ipDe7b3aaDvKAUV3G4nOSLM46uwPEBBCFSA8WkW4kEne4s4lXnpppMHApEX_R2zBYCmmqZ5hRUp8BYvsewB92j6Cl1ITsVgDUWBfLFbMmlR3RA4sFpc2TPSSfgreXMDLdH0GQ1CQi5mcpc5qlxlbT4VokCZ3b0TjxId1Mtm4XSl2B1cqnpw/s100/cite-langue-francaise.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em; text-align: justify;"><img border="0" data-original-height="100" data-original-width="100" height="100" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjTLZIg9M48ipDe7b3aaDvKAUV3G4nOSLM46uwPEBBCFSA8WkW4kEne4s4lXnpppMHApEX_R2zBYCmmqZ5hRUp8BYvsewB92j6Cl1ITsVgDUWBfLFbMmlR3RA4sFpc2TPSSfgreXMDLdH0GQ1CQi5mcpc5qlxlbT4VokCZ3b0TjxId1Mtm4XSl2B1cqnpw/s1600/cite-langue-francaise.jpg" width="100" /></a></div><div style="text-align: justify;">Le 1er novembre 2023, la <a href="https://www.cite-langue-francaise.fr/" target="_blank">Cité internationale de la langue française</a> , dans le château de Villers-Cotterêts (Aisne), ouvre ses portes au public.</div><p></p><p style="text-align: justify;">Ce nouveau site culturel est entièrement dédié à la langue française et aux cultures francophones. Il propose, entre autres, des expositions permanentes et temporaires.</p><p style="text-align: justify;">Plus d'informations sur le site officiel (lien ci-dessus).</p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-41233227049085402112023-10-01T11:58:00.001+02:002023-10-01T12:01:05.128+02:00Bonne fête pépé !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi1PAGRQRpKdcwImQigLLiCPXudTTCiPJnb1qGca5XbHYIqbAkZZGsFWk-rVXIcArhDJhsIarWEqgyGmUyqzrLm6Edu4im2jbaDpzNUBLdoWME4NGdKd-hPUvWncTSF7i7j6FB2FwlkS4/s1600/fete-grands-peres.jpg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhi1PAGRQRpKdcwImQigLLiCPXudTTCiPJnb1qGca5XbHYIqbAkZZGsFWk-rVXIcArhDJhsIarWEqgyGmUyqzrLm6Edu4im2jbaDpzNUBLdoWME4NGdKd-hPUvWncTSF7i7j6FB2FwlkS4/s200/fete-grands-peres.jpg" width="140" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Il ne vous a pas échappé qu'aujourd'hui, c'est la fête des grands-pères (le premier dimanche d'octobre, depuis 2008).<br />
Personnellement, mes "pépés" sont partis depuis pas mal d'années déjà. Mais, cette année, j'ai le privilège, pour la première fois de ma vie, d'être fêté aujourd'hui !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si vous avez la chance d'avoir encore votre (ou vos) grand(s)-père(s), n'oubliez pas de lui (leur) souhaiter une bonne fête !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><b><a href="http://fr.wikisource.org/wiki/L%E2%80%99Art_d%E2%80%99%C3%AAtre_grand-p%C3%A8re">L'art d'être grand-père</a> </b></i>(Victor Hugo) - texte intégral en ligne</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Voici, en bonus, quelques citations de circonstance :</div>
<blockquote class="tr_bq">
Ce qui fait que les grands-pères s'entendent aussi bien avec les petits enfants, c'est que, pour ces derniers, la vie n'est pas encore assez sérieuse et que, pour les aïeuls, elle ne l'est plus autant. <b>Tristan Bernard</b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
Je suis très fier d'avoir de l'estime d'un homme dont j'ai toujours entendu mon père dire le plus grand bien. <b>Alexandre Dumas, fils</b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
L'homme est le seul animal à savoir quelque chose de son grand-père. <b>Régis Debray</b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
Un des plus grands mystères de l'existence est de comprendre comment le garçon qui n'était pas digne d'épouser votre fille a pu devenir le père de la plus belle petite-fille du monde. <b>Proverbe juif</b></blockquote>
J'ai gardé la meilleure pour la fin :<br />
<blockquote class="tr_bq">
Être grand-père ne m'ennuie pas du tout. Ce qui m'ennuie c'est d'être marié à une grand-mère. <b>Groucho Marx</b></blockquote>
<br />
<b><span style="font-size: large;">Bon dimanche à tous !</span></b><br />
<br />Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-54324114372468722922023-08-07T16:24:00.001+02:002023-08-07T16:24:16.670+02:00IN MEMORIAM : Hélène Carrère d'Encausse<p> En hommage à cette grande dame...</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmLw6obXoDvin-z_pC989wvV5B9Zh2jfBYgM3MHiOOQzB9WhB2_YBxeRLdyZJ6OOkYwuImqBzEI3q1H-NcsaN_LdKyZzY-Epe2IdqRUS8YyruI8n0g5OlXCjLLVomUpPkBoLZn8Zk0m_v0urX5iBDU0ZBkVDc-0dLgIyc_i-WdJUN8RFFsPzlnWqSgh0Q/s129/He%CC%81le%CC%80ne_Carre%CC%80re_d'Encausse.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="129" data-original-width="100" height="129" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhmLw6obXoDvin-z_pC989wvV5B9Zh2jfBYgM3MHiOOQzB9WhB2_YBxeRLdyZJ6OOkYwuImqBzEI3q1H-NcsaN_LdKyZzY-Epe2IdqRUS8YyruI8n0g5OlXCjLLVomUpPkBoLZn8Zk0m_v0urX5iBDU0ZBkVDc-0dLgIyc_i-WdJUN8RFFsPzlnWqSgh0Q/s1600/He%CC%81le%CC%80ne_Carre%CC%80re_d'Encausse.jpeg" width="100" /></a></div><p></p><p><b>Ce n'est pas nous qui sommes immortels, c'est la langue française.</b></p><p><i><b>Hélène Carrère d'Encausse</b> (6 juillet 1929 - 5 août 2023)</i></p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-6506412087750900352023-07-14T10:30:00.000+02:002023-07-14T10:30:33.783+02:00Le 14 juillet vu par Victor Hugo<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpYaMCl5r8rKz4AjIxodT3IHqEImu2Tmq2szy2T9F4Mexu_32_-0qRRMe3_M8xCad8aefFRzf1H2ZhLH_j-s40saZsnmtiqSnfGKF44Okv8xH_MkEzHst1fO0wrFe8smtHZeNcbLKmI4c/s1600/france.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhpYaMCl5r8rKz4AjIxodT3IHqEImu2Tmq2szy2T9F4Mexu_32_-0qRRMe3_M8xCad8aefFRzf1H2ZhLH_j-s40saZsnmtiqSnfGKF44Okv8xH_MkEzHst1fO0wrFe8smtHZeNcbLKmI4c/s1600/france.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Victor HUGO a célébré à sa façon la fête nationale, avec ce poème tiré du recueil <i><b>Les chansons des rues et des bois</b></i> (1865)...</div>
<br />
<br />
<br />
<b>Célébration du 14 juillet dans la forêt</b><br />
<span style="background-color: white; font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif; font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Qu'il est joyeux aujourd'hui </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le chêne aux rameaux sans nombre, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Mystérieux point d'appui </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">De toute la forêt sombre !</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Comme quand nous triomphons, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il frémit, l'arbre civique ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il répand à plis profonds </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Sa grande ombre magnifique.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">D'où lui vient cette gaieté ? </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">D'où vient qu'il vibre et se dresse, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et semble faire à l'été </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Une plus fière caresse ?</span></span><br />
<a name='more'></a><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">C'est le quatorze juillet. </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">À pareil jour, sur la terre </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">La liberté s'éveillait </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et riait dans le tonnerre.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Peuple, à pareil jour râlait </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le passé, ce noir pirate ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Paris prenait au collet </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">La Bastille scélérate.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">À pareil jour, un décret </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Chassait la nuit de la France, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et l'infini s'éclairait </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Du côté de l'espérance.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Tous les ans, à pareil jour, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le chêne au Dieu qui nous crée </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Envoie un frisson d'amour, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et rit à l'aube sacrée.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il se souvient, tout joyeux, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Comme on lui prenait ses branches ! </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'âme humaine dans les cieux, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Fière, ouvrait ses ailes blanches.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Car le vieux chêne est gaulois : </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il hait la nuit et le cloître ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il ne sait pas d'autres lois </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Que d'être grand et de croître.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il est grec, il est romain ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Sa cime monte, âpre et noire, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Au-dessus du genre humain </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Dans une lueur de gloire.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Sa feuille, chère aux soldats, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Va, sans peur et sans reproche, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Du front d'Epaminondas </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">À l'uniforme de Hoche.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il est le vieillard des bois ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il a, richesse de l'âge, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Dans sa racine Autrefois, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et Demain dans son feuillage.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Les rayons, les vents, les eaux, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Tremblent dans toutes ses fibres ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Comme il a besoin d'oiseaux, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il aime les peuples libres.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">C'est son jour. Il est content. </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">C'est l'immense anniversaire. </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Paris était haletant. </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">La lumière était sincère.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Au loin roulait le tambour...? </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Jour béni ! jour populaire, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Où l'on vit un chant d'amour </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Sortir d'un cri de colère !</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il tressaille, aux vents bercé, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Colosse où dans l'ombre austère </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'avenir et le passé </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Mêlent leur double mystère.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Les éclipses, s'il en est, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Ce vieux naïf les ignore. </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il sait que tout ce qui naît, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'oeuf muet, le vent sonore,</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le nid rempli de bonheur, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">La fleur sortant des décombres, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Est la parole d'honneur </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Que Dieu donne aux vivants sombres.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il sait, calme et souriant, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Sérénité formidable ! </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Qu'un peuple est un orient, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et que l'astre est imperdable.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Il me salue en passant, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'arbre auguste et centenaire ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et dans le bois innocent </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Qui chante et que je vénère,</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Étalant mille couleurs, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Autour du chêne superbe </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Toutes les petites fleurs </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Font leur toilette dans l'herbe.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'aurore aux pavots dormants </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Verse sa coupe enchantée ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le lys met ses diamants ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">La rose est décolletée.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Aux chenilles de velours </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le jasmin tend ses aiguières ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'arum conte ses amours, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et la garance ses guerres.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Le moineau-franc, gai, taquin, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Dans le houx qui se pavoise, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">D'un refrain républicain </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Orne sa chanson grivoise.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'ajonc rit près du chemin ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Tous les buissons des ravines </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Ont leur bouquet à la main ; </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">L'air est plein de voix divines.</span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Et ce doux monde charmant, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Heureux sous le ciel prospère, </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Épanoui, dit gaiement : </span></span><br />
<span style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif;"><span style="font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">C'est la fête du grand-père.</span></span><br />
<b style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif; font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;"><br /></b>
<b style="font-family: Helvetica, Arial, Tahoma, sans-serif; font-size: 14.0799999237061px; line-height: 17.6000003814697px;">Victor Hugo</b>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-40749061163254156842023-06-21T09:41:00.000+02:002023-06-21T09:41:49.053+02:00Fête de la musique<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipzuUvMZS3BU336rTtnz8aIKAzVb9axcCLDTPPRW77x4RfY-1ujq6GRNu-xsTUIskZwyFcdFyzFC8wSiZELxugnk6R8xHfkplbSBhcs1YSumlhL7IRctaNxSW_GS7tILNSegAsQNuz2Hs/s1600/fete_musique.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEipzuUvMZS3BU336rTtnz8aIKAzVb9axcCLDTPPRW77x4RfY-1ujq6GRNu-xsTUIskZwyFcdFyzFC8wSiZELxugnk6R8xHfkplbSBhcs1YSumlhL7IRctaNxSW_GS7tILNSegAsQNuz2Hs/s1600/fete_musique.jpeg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
C'est (officiellement) l'été, mais c'est aussi la fête de la musique.</div>
<div style="text-align: justify;">
Dans les rues de nombreuses villes, à travers le monde, il y aura pas mal de bruit. Plus ou moins mélodieux.</div>
<div style="text-align: justify;">
Certains vont faire la fête toute la nuit.</div>
<div style="text-align: justify;">
D'autres vont rechercher avec fébrilité leurs boules Quies.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et puis il y a ceux qui s'en fichent, un peu, beaucoup...</div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour en savoir plus sur cette manifestation, voir <b><a href="https://fetedelamusique.culture.gouv.fr//" target="_blank">le site officiel</a></b></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-81087828061494204292023-06-18T12:04:00.000+02:002023-06-18T12:04:02.757+02:00Bonne fête les papas !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitt4W3yfIYLUmE_rW43tLOt871KizpMYfgtkTP0CD9CEZCfXFFoelp3gSQWjFXAyscBAIzECYaUkrWfyBRu1QQ_GBg-ngeeNjx9u2aWjLtqgY9eeFORyK0rN2xfa34fFz89VLlF42nsEM/s1600/Fete-des-Peres.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEitt4W3yfIYLUmE_rW43tLOt871KizpMYfgtkTP0CD9CEZCfXFFoelp3gSQWjFXAyscBAIzECYaUkrWfyBRu1QQ_GBg-ngeeNjx9u2aWjLtqgY9eeFORyK0rN2xfa34fFz89VLlF42nsEM/s1600/Fete-des-Peres.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Le beau dimanche que voici ! Car c'est aujourd'hui la fête des pères.</div>
<div style="text-align: justify;">
Bonne fête, donc, à tous les papas qui passeront par ici.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et pour illustrer comme il se doit cette belle journée, voici un petit poème rigolo que certains d'entre vous ont déjà entendu avec une certaine émotion...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Un papa rapluie</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Qui me fait un abri</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Quand j'ai peur de la nuit.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Un papa ratonnerre</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Je ne sais pas quoi faire</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Quand il est en colère.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Un papa rasol</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Avec qui je m'envole</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Quand il rigole.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Un papa tout court</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Que je fête en ce jour</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Avec tout mon amour.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><br /></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><i>Pierre Ruaud</i></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><i><br /></i></b></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-17681462330320055072023-06-06T12:00:00.001+02:002023-06-08T11:14:28.426+02:00D-Day<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6EZCBkS7AgVdNOj6Z-FPVQjtwdXnyMMyDPcH49Tz8WheLrtCiTvHAfV3923pQ07sPHocx2l0gf5J98mcM2nxu-9V2ZTSAwncBgD8SR9hEryTq33qkkVU4kmYF3__Pkgvr0IaxAp048_ycyTayX-aiOV3g-GlVzQvp8B0IMosRU8jwNXvkMrp0Ubr-/s120/debarquement-normandie.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="80" data-original-width="120" height="80" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg6EZCBkS7AgVdNOj6Z-FPVQjtwdXnyMMyDPcH49Tz8WheLrtCiTvHAfV3923pQ07sPHocx2l0gf5J98mcM2nxu-9V2ZTSAwncBgD8SR9hEryTq33qkkVU4kmYF3__Pkgvr0IaxAp048_ycyTayX-aiOV3g-GlVzQvp8B0IMosRU8jwNXvkMrp0Ubr-/s1600/debarquement-normandie.jpeg" width="120" /></a></div></div>Vous ne m'en voudrez pas d'utiliser un titre anglais pour ce billet. Je le fais en hommage à tous ces soldats, américains, anglais, canadiens ou venus des quatre coins du Common Wealth, mais aussi français, qui ont donné leur vie en ce jour du 6 juin 1944, pour délivrer la France et l'Europe de la folie nazie.</div>
Et, pour marquer cette date à ma façon, je vous propose ce poème :<br />
<blockquote class="tr_bq">
<b>Omaha</b> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Le marbre d'Italie couvre mes petits frères<br />Ils sont morts au combat, des années en arrière<br />Leur vie s'est arrêtée, ce maudit jour de juin<br />C'était la deuxième guerre, et c'est déjà bien loin. </b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Jeunesse vertueuse sacrifiant son destin<br />Jeunesse courageuse venue tendre la main<br />Au continent soumis brisé par la folie<br />Au continent meurtri par autant de mépris. </b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Des milliers de soldats, armada incroyable<br />Pour partir à l'assaut de ce mur imprenable<br />Mais on le savait bien, sur cette plage immense<br />Premières lignes exposées avaient bien peu de chance. </b></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Sur la plage d'Omaha votre rêve s'est brisé<br />Alors mes petits frères qui n'avez plus de mère<br />Chaque fois que je viens fouler ce cimetière<br />Retrouvez son amour dans mes yeux embués.</b></blockquote>
Danielle de Cacqueray-Sevestre<br />
<br />Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-62838803428616567142023-06-04T17:12:00.000+02:002023-06-04T17:12:31.361+02:00Bonne fête maman !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg756WYjzT6a4JR36-rMGTI_lDPh6F3t3tUo0jn1Xd1PujUd-fPw2klBx7_lgDmOy2jt-hKafTHVdFkodeldCdAwyg_Rgs2-TbLnsEc1vkZf1JOLmajQn9L4QRt4T6gBJvboOSf2OIXbWQ/s1600/coeurs.png" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg756WYjzT6a4JR36-rMGTI_lDPh6F3t3tUo0jn1Xd1PujUd-fPw2klBx7_lgDmOy2jt-hKafTHVdFkodeldCdAwyg_Rgs2-TbLnsEc1vkZf1JOLmajQn9L4QRt4T6gBJvboOSf2OIXbWQ/s1600/coeurs.png" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Quoi de plus simple et de plus doux qu'un poème pour fêter ce jour de fête des mères. Cette année, je vous propose ce texte de Maurice CARÊME...</div>
<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;">J'ai de toi une image</span></b></div>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><b>Qui ne vit qu'en mon cœur.</b></span></b></div>
<b><span style="font-size: large;">
</span></b>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><b>Là, tes traits sont si purs</b></span></b></div>
<b><span style="font-size: large;">
</span></b>
<br />
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><b>Que tu n'as aucun âge.</b></span></b></div>
<b><span style="font-size: large;">
</span></b>
<div style="text-align: center;">
<b><span style="font-size: large;"><b>Là, tu peux me parler</b></span></b></div>
<b><span style="font-size: large;">
<div style="text-align: center;">
<b>Sans remuer les lèvres,</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Tu peux me regarder</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Sans ouvrir les paupières.</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Et lorsque le malheur</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>M'attend sur le chemin,</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Je le sais par ton cœur</b></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Qui bat contre le mien.</b></div>
</span></b></blockquote>
<div style="text-align: center;">
Maurice Carême (1899 - 1976)</div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-79563827471262384842023-05-11T17:16:00.001+02:002023-05-11T17:16:15.230+02:00Humour au participe passé<p style="text-align: center;"> De l'importance de l'accord du participe passé...</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib161mh0rD53UQrdYNIDlzXAo47ubtChnWpeJeiyh91DUYXvGfB82wsO5l9XeNKYLX7lMO97QIx7yuRGCqCGa4lKrzesbcxutATr_viioSVWURbho3r45Fd8TXLPvgkKDCuab0Lq2iDd4AKb3KRcvsny9n77DgonBkejKo5kf8ecKt5k-N2IC3tyzP/s388/participe-passe%CC%81.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="386" data-original-width="388" height="398" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEib161mh0rD53UQrdYNIDlzXAo47ubtChnWpeJeiyh91DUYXvGfB82wsO5l9XeNKYLX7lMO97QIx7yuRGCqCGa4lKrzesbcxutATr_viioSVWURbho3r45Fd8TXLPvgkKDCuab0Lq2iDd4AKb3KRcvsny9n77DgonBkejKo5kf8ecKt5k-N2IC3tyzP/w400-h398/participe-passe%CC%81.jpg" width="400" /></a></div><br /><p><br /></p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-37744003952705977512023-05-09T09:03:00.000+02:002023-05-09T09:03:11.420+02:00Anomie<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfyzsPH4QeHr8yPxn55mnis9PezNiX5urfMwOtbmp7ReKhOY5qY5dQw6tDErn8f9hlMwvK6xiQwysEBRJl6-dH8oJbusl4lMVn4u8d_srp7ZH4aQ1y-CJ9jFON2nwnDXDZvVNbpCHzFuk/s1600/anar.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgfyzsPH4QeHr8yPxn55mnis9PezNiX5urfMwOtbmp7ReKhOY5qY5dQw6tDErn8f9hlMwvK6xiQwysEBRJl6-dH8oJbusl4lMVn4u8d_srp7ZH4aQ1y-CJ9jFON2nwnDXDZvVNbpCHzFuk/s1600/anar.jpg" /></a></div>
Non, pas anémie, <b>ANOMIE</b> !</div>
<div style="text-align: justify;">
Connaissiez-vous ce mot ? Honnêtement ? Moi, non.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et comme toujours dans ce genre de situation, on saute sur son dico et on peut ainsi lire (Larousse en ligne) :</div>
<blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
<i>Désorganisation sociale résultant de l'absence de normes communes dans une société.</i></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
Introduit en 1893 par Émile Durkheim, ce terme (du grec ἀνομία / anomía, du préfixe ἀ- a- « absence de » et νόμος / nómos « loi, ordre, structure ») est un concept de sociologie. Il caractérise l'état d'une société dont les normes assurant l'ordre social sont devenues inefficaces.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Suivez mon regard...<br />
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-4701852699482504322023-04-01T08:17:00.000+02:002023-04-01T08:17:52.101+02:00Poissons<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvfJZ1DvEadwsY7ZE9tsFNdqfdxyOZNCgZBM3LFZt-G15zAewb1PJDoaV1o_4_7JlPMOJuzcvVCWP2itIMaVHtwZgp8TGt_Pv5ZsvYARyuipEInewG-XfPDxQ0Op1-2aKjOg75sywUPtI/s1600/poissonavril.jpeg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgvfJZ1DvEadwsY7ZE9tsFNdqfdxyOZNCgZBM3LFZt-G15zAewb1PJDoaV1o_4_7JlPMOJuzcvVCWP2itIMaVHtwZgp8TGt_Pv5ZsvYARyuipEInewG-XfPDxQ0Op1-2aKjOg75sywUPtI/s1600/poissonavril.jpeg" /></a></div>
Aujourd'hui nous sommes le 1<sup>er</sup> avril, le jour du poisson par excellence.</div>
<div style="text-align: justify;">
Alors, allons-y, mangeons-en à toutes les sauces ! Car il y a poisson et poisson.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Carpe</b><br />
Magnifique et délicieux poisson d'eau douce.<br />
Apparaît en outre dans l'expression "muet comme une carpe". Si vous avez déjà entendu un poisson parler, n'en dites rien. On pourrait vous faire enfermer.<br />
<br />
<b>Limande</b><br />
Poisson au corps plat et asymétrique dont les deux yeux se trouvent du même côté.<br />
On comprend aisément pourquoi cette brave représentante des <i>pleuronectidae</i> se retrouve dans l'expression "<i>plate comme une limande</i>". Ce qui ne signifie pas pour autant qu'on est un thon (voir ci-dessous). N'est-ce pas, Jane ?<br />
<div>
<br /></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Maquereau</b><br />
D'un point de vue culinaire, le plus connu est le maquereau au vin blanc, que l'on appelait au XVIIIe siècle le <i>maquereau en gras</i>.<br />
Désigne aussi un souteneur de péripatéticienne(s).<br />
<br />
<div>
<b>Menu fretin</b></div>
<div>
Petits poissons que le pêcheur rejette généralement à l'eau.<br />
Désigne aussi des personnes ou des choses sans intérêt.</div>
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Morue</b><br />
Également connue sous le nom de cabillaud. Ah ! la brandade de nos grands-mères !<br />
Ce poisson fraie souvent avec le maquereau (cf. ci-dessus), puisqu'il désigne également une femme qui se livre à la prostitution.<br />
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Requin</b><br />
Poisson qui tient une place particulière dans les mers et notre imaginaire.<br />
Qui a déjà goûté une soupe d'ailerons de requin ?<br />
Désigne également une personne cupide et impitoyable en affaires.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<b>Sardine</b><br />
À l'huile ou au barbecue, dans les deux cas c'est un régal.<br />
Poisson qui adore la promiscuité, en particulier en boîte.<br />
Juteuse pour certains. N'est-ce pas, Patrick ? <a href="http://youtu.be/PA3P1-aSvKQ" target="_blank">http://youtu.be/PA3P1-aSvKQ</a><br />
<br />
<b>Thon</b><br />
Le thon c'est bon, mais le thon blanc c'est excellent. Ça vous rappelle quelque chose ?<br />
<a href="http://www.ina.fr/video/PUB3249389009" target="_blank">http://www.ina.fr/video/PUB3249389009</a><br />
Désigne aussi une personne du sexe faible que la nature n'a pas gâtée, selon les canons de beauté en vigueur.<br />
<br />
Cette liste n'est pas exhaustive et je vous laisse donc le plaisir de retrouver, dans la langue française, d'autres références aux poissons. En ce premier jour d'avril, c'est de circonstance...<br />
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-5798668505261376242023-03-21T11:31:00.036+01:002023-03-21T11:31:00.162+01:00Premier sourire du printemps<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW0ddo4ZsKIWBJPKNF2S4Ssu2EOamkX-aG7wLqb7z3XyyVD1ARfblVuKFqRjGEV2PS_x-iofSptH46XpsH2ERflcPiLcKkYDyDryt2Gh4mGuIujsyjB9ktIpMDPWpLQPOC7EoZkx17usFDPusoNy8CIxKVNyz2YMwZVf5jk2ySYZgPHkadlT5vv9im/s100/arbre-printemps.png" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="72" data-original-width="100" height="72" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjW0ddo4ZsKIWBJPKNF2S4Ssu2EOamkX-aG7wLqb7z3XyyVD1ARfblVuKFqRjGEV2PS_x-iofSptH46XpsH2ERflcPiLcKkYDyDryt2Gh4mGuIujsyjB9ktIpMDPWpLQPOC7EoZkx17usFDPusoNy8CIxKVNyz2YMwZVf5jk2ySYZgPHkadlT5vv9im/s1600/arbre-printemps.png" width="100" /></a></div><div style="text-align: left;"><b>Premier sourire du printemps</b></div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Tandis qu'à leurs œuvres perverses</div><div style="text-align: left;">Les hommes courent haletants,</div><div style="text-align: left;">Mars qui rit, malgré les averses,</div><div style="text-align: left;">Prépare en secret le printemps.</div><p></p><div style="text-align: left;">Pour les petites pâquerettes,<br />Sournoisement lorsque tout dort,<br />Il repasse des collerettes<br />Et cisèle des boutons d’or.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Dans le verger et dans la vigne,</div><div style="text-align: left;">Il s'en va, furtif perruquier,<br />Avec une houppe de cygne,<br />Poudrer à frimas l’amandier.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">La nature au lit se repose ;</div><div style="text-align: left;">Lui descend au jardin désert,<br />Et lace les boutons de rose<br />Dans leur corset de velours vert.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Tout en composant des solfèges,</div><div style="text-align: left;">Qu'aux merles il siffle à mi-voix,<br />Il sème aux prés les perce-neige<br />Et les violettes aux bois.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Sur le cresson de la fontaine</div><div style="text-align: left;">Où le cerf boit, l'oreille au guet,<br />De sa main cachée il égrène<br />Les grelots d'argent du muguet.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,</div><div style="text-align: left;">Il met la fraise au teint vermeil,<br />Et te tresse un chapeau de feuilles<br />Pour te garantir du soleil.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Puis, lorsque sa besogne est faite,</div><div style="text-align: left;">Et que son règne va finir,<br />Au seuil d'avril tournant la tête,<br />Il dit. " Printemps, tu peux venir! »</div><div style="text-align: left;"><b><br /></b></div><div style="text-align: left;"><b>Théophile Gautier</b></div><div><b><i>Émaux et Camées</i></b></div>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-55025200878516334142023-03-20T09:23:00.000+01:002023-03-20T09:23:06.605+01:00Effeuiller la marguerite<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr6n_-eYL1KyOM3Uw4qWRMfgH-PtndN5QEMMe6f_Jyd-BbUzYO97ik9sdTaL2buFNbseNDyp9vlSC8j_uxBVmaIL-mAngHnfAoPHpud9AcWhPhe1Yz_m7_qNv3K-cQdWR3ENnvbFuhp8E/s1600/effeuille-marguerite.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjr6n_-eYL1KyOM3Uw4qWRMfgH-PtndN5QEMMe6f_Jyd-BbUzYO97ik9sdTaL2buFNbseNDyp9vlSC8j_uxBVmaIL-mAngHnfAoPHpud9AcWhPhe1Yz_m7_qNv3K-cQdWR3ENnvbFuhp8E/s1600/effeuille-marguerite.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<b>Effeuiller la marguerite</b> : j'ai un faible pour cette expression, apparue au cours du XIXe siècle (et que d'aucuns attribuent à une ancienne croyance normande). Je suis sûr que vous l'avez tous mise en pratique... Voire que vous ne résistez toujours pas au plaisir d'arracher un à un les pétales de la fleur en énonçant les fameux "<i>Il (elle) m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, ...</i>" et que vous continuez de sauter volontairement le "<i>pas du tout</i>" si c'est le dernier pétale.<br />
<br />
Ah, je vois deux ou trois coquin(e)s qui se trémoussent sur leur chaise en souriant. Et je sais pourquoi : <i><b>effeuiller la marguerite</b></i> a aussi une signification plus... sensuelle. Signification qui nous rappelle que l'effeuillage n'est pas seulement une activité de jardinier. Et là, je vois mes deux ou trois coquin(e)s relire le début de ce billet pour déceler dans mon propos un éventuel sens caché.<br />
<br />
Que voulez-vous, c'est l'printemps (comme dirait <a href="http://fr.lyrics-copy.com/leo-ferre/cest-le-printemps.htm" target="_blank">Léo Ferré</a> ... ou <a href="http://fr.lyrics-copy.com/pierre-perret/cest-lprintemps.htm" target="_blank">Pierre Perret</a>) !<br />
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-3603539257078079552023-02-14T11:17:00.000+01:002023-02-14T11:17:00.444+01:00Bonne fête les amoureux !<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirtbXwnuefuIAgjF83ndtgQBnkOQ0VSqP3vdMtXMQ2n-6hdGZGuYMWLyLBr7ZXg5FazduvphBjK2wo-mxXdA5etfF0R9VaPubkreDNxipWO_vbH7NeJsUgTc61LbqPs9TcoxUe82eB1N0/s1600/coeur.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirtbXwnuefuIAgjF83ndtgQBnkOQ0VSqP3vdMtXMQ2n-6hdGZGuYMWLyLBr7ZXg5FazduvphBjK2wo-mxXdA5etfF0R9VaPubkreDNxipWO_vbH7NeJsUgTc61LbqPs9TcoxUe82eB1N0/s1600/coeur.jpg" /></a></div>
Je dédie ce poème de Paul Éluard à tous les amoureux qui passeront par ici...<br />
Et plus particulièrement à ma compagne.<br />
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<b>La courbe de tes yeux</b></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,</div>
<div style="text-align: center;">
Un rond de danse et de douceur,</div>
<div style="text-align: center;">
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,</div>
<div style="text-align: center;">
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu</div>
<div style="text-align: center;">
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.</div>
<div style="text-align: center;">
Feuilles de jour et mousse de rosée,</div>
<div style="text-align: center;">
Roseaux du vent, sourires parfumés,</div>
<div style="text-align: center;">
Ailes couvrant le monde de lumière,</div>
<div style="text-align: center;">
Bateaux chargés du ciel et de la mer,</div>
<div style="text-align: center;">
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,</div>
<div style="text-align: center;">
Parfums éclos d'une couvée d'aurores</div>
<div style="text-align: center;">
Qui gît toujours sur la paille des astres,</div>
<div style="text-align: center;">
Comme le jour dépend de l'innocence</div>
<div style="text-align: center;">
Le monde entier dépend de tes yeux purs</div>
<div style="text-align: center;">
Et tout mon sang coule dans leurs regards.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<b>Paul Éluard</b>, Capitale de la douleur (1926)</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-42847585228021782582023-01-05T10:21:00.004+01:002024-01-02T09:39:31.816+01:00Bonne année 2023 !<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQfttdsmDMdfuagVyl_Cu_nb-IMSqgZpugam01nX2jBAFGRFev6qFhuRBP2MoQibDNl-ykKBeRHYeqpk63a4b2V6_y8g85HlEWvDZJ2NBSmk9rfauQCW5YHEfACcLrQ-twFWRKLBtHIw7G3PPfFG6L_GDyd87Rr0MWhpQYAyRCyf2PF6AXx5cWImYs/s147/2023.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="99" data-original-width="147" height="99" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjQfttdsmDMdfuagVyl_Cu_nb-IMSqgZpugam01nX2jBAFGRFev6qFhuRBP2MoQibDNl-ykKBeRHYeqpk63a4b2V6_y8g85HlEWvDZJ2NBSmk9rfauQCW5YHEfACcLrQ-twFWRKLBtHIw7G3PPfFG6L_GDyd87Rr0MWhpQYAyRCyf2PF6AXx5cWImYs/s1600/2023.jpeg" width="147" /></a></div></div></div>
2022 n'est plus. Vive 2023 !</div>
<div style="text-align: justify;">
À vous tous, lecteurs de ce blog, et à tous ceux qui vous sont chers, j'adresse mes voeux les plus sincères de bonne et heureuse année.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et, comme il se doit, voici un petit poème de circonstance que j'aime beaucoup...</div>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Bonne année à toutes les choses,<br />Au monde, à la mer, aux forêts.<br />Bonne année à toutes les roses<br />Que l’hiver prépare en secret.</b> </blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<b>Bonne année à tous ceux qui m’aiment<br />Et qui m’entendent ici-bas.<br />Et bonne année aussi, quand même,<br />À tous ceux qui ne m’aiment pas. </b></blockquote>
Rosemonde Gérard (1871-1953)
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-81062976200757391892022-12-01T02:30:00.000+01:002022-12-01T09:36:53.705+01:00Dictons de décembre<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7jhZqepzNOxkNNAi6NL2ARLRBMeMf-GQUWc0IpTugnj4GboybDS_wGH1kz55c1uOQGi5rO3tUMOhFPT0yPnm3EvWz_wELPqIga56gbxpuBJEv66w78I5R1MfHgRyZRCqtjjDb66yrHcg/s1600/de%CC%81cembre.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj7jhZqepzNOxkNNAi6NL2ARLRBMeMf-GQUWc0IpTugnj4GboybDS_wGH1kz55c1uOQGi5rO3tUMOhFPT0yPnm3EvWz_wELPqIga56gbxpuBJEv66w78I5R1MfHgRyZRCqtjjDb66yrHcg/s1600/de%CC%81cembre.png" /></a></div>
<br /></div>
<ul>
<li>Décembre trop beau, été dans l'eau. </li>
<li>En décembre, pour que l'année aille comme il se doit, il convient que les champs s'enneigent par deux fois.</li>
<li>Gelée blanche au décours, signe de pluie sous trois jours.</li>
<li>Neige avant Noël, fumier pour le seigle.</li>
<li>Un mois avant et après Noël l'hiver se montre plus cruel.</li>
<li>Vert Noël, blanches Pâques.</li>
<li>Quand secs sont les Avents, abondant sera l'an.</li>
<li>Décembre aux pieds blancs s'en vient : an de neige est an de bien.</li>
<li>Si décembre est sous la neige, la récolte elle protège.</li>
<li>Noël au balcon, Pâques au tison.</li>
<li>En décembre, fait du bois et endors-toi.</li>
<li>En décembre, journée courte, longue nuit ; l'abeille se tait, le jonc gémit.</li>
</ul>
<br />
<br />Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-8786686068900493902022-11-11T06:00:00.050+01:002022-11-11T06:00:00.158+01:0011 Novembre<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT4y8k7tiQx_Pkv5G9F7V9zaQK8RmzZgdRgcw032BXJO_FEaO86muEuvpK4LoDfa20kFmAphPMShryS9RiLh4U5jpOnCpt7QqpXbYxUKcnjo9LCFZQkeha9KCH7bHitNkhm-YM7nN09fdaXOZoNq14DeuQoabUbq6ApvgwZxPJ9lv-oIRVqApoOOoI/s560/11Novembre.jpeg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="560" data-original-width="560" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhT4y8k7tiQx_Pkv5G9F7V9zaQK8RmzZgdRgcw032BXJO_FEaO86muEuvpK4LoDfa20kFmAphPMShryS9RiLh4U5jpOnCpt7QqpXbYxUKcnjo9LCFZQkeha9KCH7bHitNkhm-YM7nN09fdaXOZoNq14DeuQoabUbq6ApvgwZxPJ9lv-oIRVqApoOOoI/w200-h200/11Novembre.jpeg" width="200" /></a></div><p></p><h4 style="text-align: left;">L'inoubliable</h4><h4 style="text-align: left;"><div style="text-align: left;">11 novembre 1918</div><div style="text-align: left;"><br /></div></h4><div style="text-align: left;">C'est l'heure. Un lourd silence étalé sur la plaine. <br />Des hommes dans un trou attendent, l'arme au poing. <br />L'armistice, la fin ? — Ces gars y croient à peine, <br />L'avenir et la paix leur paraissent trop loin.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">On ne se battrait plus ? Quatre longues années <br />Peuvent-elles finir en un jour, sans effort ? <br />La guerre écrase encor leur vie emprisonnée <br />Quand le destin fait grâce et repousse la mort.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Mais des clairons là-bas sonnent... c'est la retraite ! <br />Des cloches ?... c'est le bourg à peine délivré. <br />Une angoisse inconnue fait se courber les têtes, <br />Les cœurs sont trop petits pour cet instant sacré.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Des larmes ont brillé sous toutes les paupières, <br />La joie et la douleur se tiennent par la main. <br />Ces larmes, je le jure, ont été les premières,<br />Et coulaient du désir dont l'esprit était plein.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Tu te croyais un homme et voilà que tu pleures, <br />Lazare inconscient tiré d'entre les morts. <br />Cette heure soit bénie entre toutes les heures <br />Qui a brisé la guerre et vu frémir les forts.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Sais-tu, clairon, ce que tu sonnes ? C'est la vie,<br />C'est l'espoir éveillant la triste humanité. <br />Frères, embrassez-vous, car la guerre est finie, <br />Paix sur la terre à ceux de bonne volonté.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Avant de dépouiller la défroque de guerre, <br />Nous irons vers nos morts semés comme le grain,<br />Nos copains de douleur, nos compagnons, nos frères,<br />Les pas chançards qui sont partis avant la fin.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Il ne faut pas surtout ceux-là qu'on les oublie : <br />Tous, les gens de l'arrière et les gens de l'avant,<br />Faites place en vous-même à ces pâles hosties, <br />Ce sera toujours peu que d'y songer souvent.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Nous ? qu'importe ! Qui s'occupera de nous autres,<br />Ces gibiers à canon que leur chance a sauvés ? <br />Dans le monde oublieux de ses anciens apôtres <br />Nous reprendrons sans bruit l'ouvrage inachevé.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">La vie sera pour nous, peut-être, tutélaire. <br />Nous n'en voulons qu'un peu de douceur et d'amour. <br />Après avoir donné la justice à la terre, <br />Nous la voulons à notre tour.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">L'adversité sur nous trouvera moins de prise ; <br />Nous serons patients, forts de l'avoir été ; <br />Nous haïrons les sots, les mufles, la bêtise ; <br />Nous haïrons surtout la guerre, sans pitié.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Mais, vieillis avant l'âge, une épaisse fatigue <br />Nous posera longtemps sa griffe sur les reins. <br />Puisse notre énergie depuis qu'on la prodigue <br />Avoir assez d'élan pour nous remettre en train.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Car ce serait, mon Dieu, une peine infinie <br />Que d'avoir tout donné sans avoir retenu <br />Un peu de cette ardeur nécessaire à la vie <br />Et de se sentir lâche auprès de l'inconnu.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Sonne, clairon, ce qui finit, ce qui commence ; <br />Leur pensée rend pareils les vainqueurs aux vaincus. <br />Clairon, sonne et tais-toi. Jusqu'à cette heure immense <br />Nous voulons oublier que nous avons vécu.</div><div style="text-align: left;"><br /></div><div style="text-align: left;">Et demain, grâce au temps colporteur d'espérance, <br />Nous n'aurons plus — si nous savons devenir vieux — <br />Qu'un souvenir confus de la grande souffrance, <br />Ce qui reste au matin d'un rêve ténébreux.</div><p style="text-align: left;"><b><i>Henry-Jacques, La symphonie héroïque, Les Belles Lettres, 1921</i></b></p><p><br /></p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-12713172309320588722022-08-29T10:04:00.000+02:002022-08-29T10:04:09.343+02:00Entrer et rentrer<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPEdMTdqo-aR4g1VIZ3Sg8_HWa_OF5nAf2oZdetechorW8ZB32Fi_eX-2tiNW2ZC4lLS1YDSW3np8ChogR0StWckvpI2DJus9-E1hVrX6enPJasQHPqXy4pOGxcqRz-6WBl7fXaAn7Wrw/s1600/porte.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPEdMTdqo-aR4g1VIZ3Sg8_HWa_OF5nAf2oZdetechorW8ZB32Fi_eX-2tiNW2ZC4lLS1YDSW3np8ChogR0StWckvpI2DJus9-E1hVrX6enPJasQHPqXy4pOGxcqRz-6WBl7fXaAn7Wrw/s1600/porte.png" /></a></div>
Je ne vais pas vous faire un fromage de cette confusion (un peu trop) courante, mais ça vaut tout de même la peine d'en faire un petit billet.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je vous fais grâce de la définition du verbe <b><i>entrer</i></b>. Pour ce qui est de <b><i>rentrer</i></b>, si l'acte de se déplacer de l'extérieur vers l'intérieur est le même, il y a toutefois la notion supplémentaire et non négligeable <b>d'entrer à nouveau</b>.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ainsi, on ne dira pas :</div>
<div style="text-align: justify;">
<i>l'air <b>rentre</b> par la fenêtre </i>mais<i> l'air <b>entre</b> par la fenêtre.</i></div>
<div style="text-align: justify;">
Sauf si on a précisé auparavant qu'il était sorti par la porte, évidemment. Subtil, certes, mais on comprend ici que le contexte est important.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
À quelqu'un qui frappe à votre porte vous direz "<b><i>Entrez</i></b> !". La maman qui appelle ses enfants en train de jouer dehors dira "<i><b>Rentrez</b> à la maison !</i>"</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On retrouve cette différence avec les mots <b><i>entrée</i></b> et <i><b>rentrée</b></i>.</div>
<div style="text-align: justify;">
On parle ainsi de <i><b>rentrée scolaire,</b></i> puisque l'on retourne à l'école après les vacances. Je n'irai pas titiller les drosophiles en faisant remarquer que pour les enfants qui vont à l'école pour la première fois, il faudrait donc parler d'<i>entrée scolaire</i>, ce dont tout le monde se fiche royalement, à commencer par vous, chers lecteurs.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ne souhaitant donc pas entrer inutilement dans des détails qui n'aboutiraient qu'à des débats stériles et ennuyeux, je rentre dans ma coquille...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-32719186805502128152022-08-01T13:53:00.000+02:002022-08-01T13:53:08.144+02:00Dictons du mois d'août<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfr7usueuJkb5Y5acOKc4INKtzPm_Fjl6N2p0F-i_Oqh3YMFEG0wKOBwaVkeDGJ26b-FJ1RGHHYRNuNEboCg4mMOMlAudQbB2yTu3FrSZpDagb9oYX8-6u9rNHT-U1MQ0OVqEqf5q_wBY/s1600/aout.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" data-original-height="88" data-original-width="100" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfr7usueuJkb5Y5acOKc4INKtzPm_Fjl6N2p0F-i_Oqh3YMFEG0wKOBwaVkeDGJ26b-FJ1RGHHYRNuNEboCg4mMOMlAudQbB2yTu3FrSZpDagb9oYX8-6u9rNHT-U1MQ0OVqEqf5q_wBY/s1600/aout.jpg" /></a></div>
<i>Quelques dictons du mois d'août... Il y en a d'autres, évidemment. Si vous en appréciez certains, n'hésitez pas à les poster en commentaires de ce billet...</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<br />
<ul>
<li>Temps trop beau en août, annonce hiver en courroux. </li>
<li>Coupe ton bois en pleine lune d'août, il sera sain comme un os.</li>
<li>Quand août n'est pas pluvieux, septembre est souvent radieux. </li>
<li>Quand l' août est bon, l'abondance à la maison. </li>
<li>Tonnerre d'août, grosses grappes et bon moût.</li>
<li>Pluie des premiers jours d'août, peu de regain en tout.</li>
<li>Arc-en-ciel d'août vers la nuit, pluie et vent pour minuit.</li>
<li>A la mi-août, l'hiver se noue.</li>
<li>Soleil rouge en août, c'est de la pluie partout.</li>
<li>Jamais d'août la sécheresse n'amènera la richesse.</li>
<li>Les nuits d'août trompent les sages et les fous.</li>
<li>Les poulets du mois d'août n'ont jamais le derrière clos.</li>
</ul>
<br />
<br />Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-27331029223044331272022-06-07T09:43:00.000+02:002022-06-07T09:43:24.099+02:00Ne pas confondre : foi, foie et fois<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0rTk75o-vtBb9GPVgUFJ1TiZdqjQCamumqOhZV5i4SGgEmIg0BRCKsx-Hl-alWYQ8UETx3GH8cnq45FJB8byTs8OMkZKBwAL2quXGPg72jEYaYNrFD2zsX2jD0U8UsLpcPu35W1hRdtg/s1600/Chaperon.png" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0rTk75o-vtBb9GPVgUFJ1TiZdqjQCamumqOhZV5i4SGgEmIg0BRCKsx-Hl-alWYQ8UETx3GH8cnq45FJB8byTs8OMkZKBwAL2quXGPg72jEYaYNrFD2zsX2jD0U8UsLpcPu35W1hRdtg/s1600/Chaperon.png" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans la série "pourquoi l'orthographe du français est-elle si compliquée et souvent illogique", je vous présente le trio infernal <i><b>foi</b></i>, <i><b>foie</b></i> et <i><b>fois</b></i>. Amis francophones et francophiles, accrochez-vous : car, ma foi, il y a des fois ou ça vous fiche les foies !</div>
<div style="text-align: justify;">
Regardons de plus près ces trois mots piégeux à souhait :</div>
<div style="text-align: justify;">
- <i><b>La foi</b></i> (<i>la foi religieuse</i>, par exemple) est un mot féminin... Mais il ne prend pas de <i><b>e</b></i> final. Bien.</div>
<div style="text-align: justify;">
- <i><b>Le foie</b></i> (l<i>e foie gras</i>, par exemple) est un mot masculin... Mais il prend un <i><b>e</b></i> final ! Ah.</div>
<div style="text-align: justify;">
- <i><b>Fois</b></i> (<i>Il était une fois...</i>) est un mot féminin... Mais qui ne prend pas de <i><b>e</b></i> final et s'écrit toujours, en outre, avec un <i><b>s</b></i>. Fichtre !</div>
<div style="text-align: justify;">
Comment voulez-vous, dans ce genre de situation, vous y retrouver ?</div>
<div style="text-align: justify;">
Peut-être, justement, en gardant à l'esprit les remarques ci-dessus.</div>
<div style="text-align: justify;">
Et si, à l'issue du réveillon de Noël, vous écrivez que vous avez eu <i>une crise de foie</i>, cela n'aura pas tout à fait le même sens que d'affirmer que vous avez eu <i>une crise de foi</i>...</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ah, j'allais oublier :</div>
<div style="text-align: justify;">
<b><a href="http://www.mairie-foix.fr/" target="_blank"><i>Foix</i></a></b> est une ville, pas le pluriel de <i>foi</i>. Et ses habitants sont les Fuxéen(ne)s. Enfin, et je conclurai opportunément mon billet là-dessus, vous connaissez forcément la comptine suivante :</div>
<br />
<div style="text-align: center;">
Il était une fois</div>
<div style="text-align: center;">
Une marchande de foie</div>
<div style="text-align: center;">
Qui vendait du foie</div>
<div style="text-align: center;">
Dans la ville de Foix</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
Elle se dit ma foi</div>
<div style="text-align: center;">
C'est la première fois</div>
<div style="text-align: center;">
Et la dernière fois</div>
<div style="text-align: center;">
Que je vends du foie</div>
<div style="text-align: center;">
Dans la ville de Foix</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
À apprendre par cœur par celles et ceux qui sont fâchés avec l'orthographe de ces homophones.<br />
<br />
<br />Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-91917353056157571112022-04-12T18:53:00.002+02:002022-04-12T18:54:17.328+02:00La langue française vue par Samuel Taylor Coleridge<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI5mLD_i_NsOZF0_meGTeHy4Cxlt1gkQFuitRpNyimjbhoEfVPtrWLr61ATPXVZEwOl1iCv7sjjYaRFJeszGZw4O20-Qn2IGft1j6zXctJTX9aFZWCAepP_TXus5MMb2d-o9-reUhfDZxkzyX4UXHPSsSx0ghI6te2RJrgcoZ2SOo0iOb4-4HIALQo/s133/Samuel_Taylor_Coleridge.jpeg" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="133" data-original-width="100" height="133" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhI5mLD_i_NsOZF0_meGTeHy4Cxlt1gkQFuitRpNyimjbhoEfVPtrWLr61ATPXVZEwOl1iCv7sjjYaRFJeszGZw4O20-Qn2IGft1j6zXctJTX9aFZWCAepP_TXus5MMb2d-o9-reUhfDZxkzyX4UXHPSsSx0ghI6te2RJrgcoZ2SOo0iOb4-4HIALQo/s1600/Samuel_Taylor_Coleridge.jpeg" width="100" /></a></div><div style="text-align: justify;"><b>Le français est peut-être le langage le plus limpide et le plus précis du monde.</b></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Samuel Taylor COLERIDGE (1772-1834)</div><p></p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-455636760325485995.post-5250704329506823422022-01-13T15:55:00.007+01:002022-01-13T15:55:57.121+01:00Citation de Jean GIONO<p><b></b></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><b><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhMjYEaWLXG68O_QdE7pxwZbQDI7bZnFYI2BnW-TtCQi2S2p1T9m8vk2InBqdegf38E11Jifg2FWGdrR_5G5fl2so8Tc3EPahEIJ6xQ49kLJ6qWYCAid8gUK_FE1KiD_1DJvsLkZ4V7EOKlq2qOErIlil_cWJXV5LWLNIjbyXvFHIwFpaODc2GNGDL8=s100" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img alt="Jean Giono" border="0" data-original-height="100" data-original-width="100" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhMjYEaWLXG68O_QdE7pxwZbQDI7bZnFYI2BnW-TtCQi2S2p1T9m8vk2InBqdegf38E11Jifg2FWGdrR_5G5fl2so8Tc3EPahEIJ6xQ49kLJ6qWYCAid8gUK_FE1KiD_1DJvsLkZ4V7EOKlq2qOErIlil_cWJXV5LWLNIjbyXvFHIwFpaODc2GNGDL8=s16000" /></a></b></div><div style="text-align: justify;"><b><b>Lire au lit, dans le silence, la paix, la chaleur et la lumière la mieux adaptée est un des plus grands plaisirs de la terre.</b></b></div><p></p><p>Jean GIONO (1895-1970)</p>Cahier de françaishttp://www.blogger.com/profile/15132171946289316774noreply@blogger.com0