Ouigo : (du fr. oui et de l'ang. go ?) ; nom ni masculin, ni féminin, a priori invariable, désignant un service de voyage caractérisé par son prix modéré et son confort réduit au minimum.
Terme barbare inventé par la Société nationale des chemins de fers français (SNCF), entreprise publique française qui s'affranchit de fait de la loi Toubon (loi nº 94-665 du 4 août 1994 relative à l'emploi de la langue française).
Phonétiquement, ce terme peut être compris comme une phrase anglaise, "we go", qui peut être traduite par "nous allons", ce qui, dans les deux langues, ne veut pas dire grand-chose. L'autre interprétation possible serait que le "oui" aurait une connotation très positive (il ne manquerait qu'un point d'exclamation, du genre "Oui!go" ou "Oui!Go!") en opposition à "non". Le contraire de "ouigo" pourrait alors être "nonpasgo". Quant au "go", il pourrait s'agir de la locution adverbiale (de gober), signifiant sans préparation, directement, ou encore sans façon, sans cérémonie. Tant il est vrai que le voyage dans ce type de train se fait "sans chichi". À moins qu'il ne s'agisse d'une référence malicieuse au jeu de GO, jeu de stratégie d'origine chinoise, consistant à entourer les pions de l'adversaire. Les sièges dans les rames de train "Ouigo" étant disposés par rangées de 3, il y aurait alors une allusion à un éventuel aspect ludique dans le placement des passagers (une fille entre deux garçons, ou l'inverse, ou encore un djeun' entre deux quinquas, par exemple).
Une dernière explication, non validée par les spécialistes de la langue franglaise, est que "Ouigo" serait une contraction phonétique de "we, gogos", donc "wego", donc "ouigo". Le "we" désignerait donc les passagers du train, et "go" (pour "gogos") aussi d'ailleurs.
Autre remarque, aussi futile que tout ce qui précède (mais enfin, si vous avez lu ce billet jusqu'à ce point, vous pouvez bien faire l'effort d'aller jusqu'au bout. Merci) : en jouant un peu avec les lettres, on peut en outre déplacer le "i" et obtenir "iougo". Je vous laisse le plaisir (si vous n'avez rien d'autre à faire) de reprendre cet article, en l'adaptant, à partir de "Phonétiquement, ...".
Aboli bibelot d'inanité sonore...