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Anomie

Non, pas anémie, ANOMIE !
Connaissiez-vous ce mot ? Honnêtement ? Moi, non.
Et comme toujours dans ce genre de situation, on saute sur son dico et on peut ainsi lire (Larousse en ligne) :
Désorganisation sociale résultant de l'absence de normes communes dans une société.
Introduit en 1893 par Émile Durkheim, ce terme (du grec ἀνομία / anomía, du préfixe ἀ- a- « absence de » et νόμος / nómos « loi, ordre, structure ») est un concept de sociologie. Il caractérise l'état d'une société dont les normes assurant l'ordre social sont devenues inefficaces.

Suivez mon regard...

Quand nos amies les bêtes bavardent

La langue française est riche et ne manque pas de vocabulaire pour désigner les « bavardages » de nos amies les bêtes.
Dommage que beaucoup des verbes qui suivent soient tombés dans l’oubli…

Ainsi, vous n’êtes pas sans savoir que le chien aboie quand le cheval hennit et que beugle le bœuf et meugle la vache, tandis que l'hirondelle gazouille, que la colombe roucoule et que le pinson ramage.
Vous savez, bien sûr, que les moineaux piaillent, que le faisan et l'oie criaillent quand le dindon glousse.
Vous savez, mais oui, que la grenouille coasse mais que le corbeau croasse et que la pie jacasse.
Et le chat, comme le tigre, miaule, l'éléphant barrit, l'âne braie (les Ch’tis aussi), mais le cerf rait.
Évidemment, Le mouton bêle et l'abeille bourdonne.
Et la  biche ? Elle brame tandis que le loup hurle.
Mais savez-vous que le canard nasille, alors que les canards nasillardent, que le bouc ou la chèvre chevrote, que le hibou hulule mais que la chouette, elle, chuinte, que le paon braille et que l'aigle trompète ?
Et savez-vous que si la tourterelle roucoule, le ramier caracoule et la bécasse croule, que la perdrix cacabe, que la cigogne craquette et que si le corbeau croasse, la corneille corbine et que le lapin glapit quand le lièvre vagit ?
Vous savez tout cela ? Bien !
Mais savez-vous que l'alouette grisolle et que le pivert picasse ?
Vous ne le saviez peut-être pas. C'est excusable !
N’oublions pas le sanglier qui grommelle, ou le chameau qui blatère… Et que c'est à cause du chameau que l'on déblatère !
Vous ne savez pas non plus, peut-être, que la huppe pupule. C'est joli, la huppe pupule.
Mais encore, savez-vous que la souris, la petite souris grise, chicote ? Oui ! Avouez qu'il serait dommage d'ignorer que la souris chicote et plus dommage encore de ne pas savoir que le geai cajole.
Si vous avez lu ce billet jusqu’au bout (et retenu quelque chose de nouveau ou d’oublié), vous avez participé, d’une certaine manière, au maintien de la richesse de notre langue.
Alors, ne serait-ce que pour ça : merci !


Note : je remercie chaleureusement Jean D. (il se reconnaîtra !) qui m'avait fait parvenir, il y a quelque temps, un texte dont je me suis largement inspiré pour écrire ce billet.

Bizarre, vous avez dit bizarre ?

La langue française ne manque pas de bizarreries.
En voici quelques-unes, que vous pourrez toujours replacer à la pause café...



Le plus long palindrome de la langue française est ressasser.
(il se lit dans les deux sens)

Institutionnalisation est le plus long lipogramme en e.
(il ne comporte aucun e)

L'anagramme de guérison est soigneur.
(le mot comprend les mêmes lettres)

Endolori est l'anagramme de son antonyme indolore.

Squelette est le seul mot masculin qui se finit en ette.

est le seul mot contenant un u avec un accent grave.
Il a aussi une touche de clavier pour lui seul !

Le mot simple ne rime avec aucun autre mot.
Tout comme : triomphe, quatorze, quinze, pauvre, meurtre, monstre, belge, goinfre, larve.

Délice, amour et orgue ont la particularité d'être de genre masculin au singulier et d’être féminins à la forme plurielle.

Oiseaux est, avec 7 lettres, le plus long mot dont on ne prononce aucune des lettres : [o], [i], [s], [e], [a], [u], [x].
Oiseau est aussi le plus petit mot de la langue française contenant presque toutes les voyelles.

Phobies

La phobie est la crainte angoissante et injustifiée d'une situation, d'un objet ou de l'accomplissement d'une action, l'aversion très vive pour quelqu'un ou peur instinctive de quelque chose (définition Larousse).
Puisque nous sommes dimanche et que c'est un beau jour pour sourire tout en s'instruisant un peu et en apprenant des mots étranges, je vous propose une petite liste de phobies plus ou moins cocasses, à replacer entre le fromage et le dessert du repas dominical...

Aérocolophobie : peur des gaz dans le colon (à rapprocher du suivant, enfin, façon de parler...)
Aérophagiphobie : peur d'avoir de l'aérophagie, des gaz (Allez, Gaspard, pète un coup !)
Anatidaephobie : peur qu'un canard est en train de vous regarder (Donald, sors de ce corps !)
Appertophobie : peur des ouvre-boîtes (je n'ai pas trouvé pour les décapsuleurs)
Fiscaphobie : peur des impôts (phobie particulièrement répandue)
Jacondophobie : peur de la Joconde (c'est vrai qu'elle fiche les chocottes, cette bonne femme)
Korriganophobie : peur des lutins (et la peur des géants ?)
Nanopabulophobie : peur des nains de jardin à brouette (je n'ai pas trouvé pour les nains de jardin montrant leur postérieur)
Ocaludiphobie : peur des jeux de l'oie (on a les foies, quoi)
Paternatalophobie : peur des pères Noël (Encore de la discrimination sexuelle : et les mères Noël, alors ?)
Salcicophobie : peur des saucissons (aïe !)
Tudiculaphobie : peur des touilleurs de cocktails (si, si, ça existe !)

Et le meilleur pour la fin :
Phobophobie : peur d'avoir peur

Bon dimanche !

Proxémie

Je n'ai pas de honte à vous avouer que j'ai découvert le mot proxémie récemment, en corrigeant un mémoire de psychanalyse. Je ne résiste donc pas au plaisir de partager avec vous cet instant d'enrichissement personnel aussi futile que jubilatoire.

Précipitons-nous sur nos dictionnaires préférés...
Ah, tiens : pas de proxémie. Il y a bien la proxémiquela science qui étudie l'utilisation et l'organisation signifiante de l'espace dans les relations entre les êtres animés (merci Bob). Un coup d'œil dans l'ouvrage de Julie ne donne pas mieux. D'où sort donc proxémie ?

À ce stade de la recherche, il faut se plonger dans le jargon utilisé dans les univers très particuliers que sont ceux de la psychologie, de la psychiatrie et de la psychanalyse, sans oublier l'anthropologie.
L'origine du mot est américaine (proxemics) : on doit ce terme à l'anthropologue américain Edward T. Hall, qui l'a utilisé pour la première fois en 1963 pour désigner la distance physique qui s'établit entre des personnes prises dans une interaction. Ah, là on comprend tout, n'est-ce pas ?
Donc, "proxemics" a donné la (science de la) proxémique en français, mais aussi la proxémie.

Sur ces considérations psycho-machin-chose, je vous laisse méditer sur la richesse de notre langue et l'imperméabilité de certaines sciences...

Bébé

Bébé. Mot de la langue française d'une douceur et d'une simplicité telles que peu de gens se posent la question de son origine...
Si d'aucuns avancent l'argument selon lequel il s'agirait de la francisation du mot anglais "baby", je pencherais personnellement plutôt pour ce qui suit :
Bébé est à l'origine un surnom. Celui que le roi Stanislas Leszczyński donna à un enfant nain qu'il avait recueilli et dont le vrai nom était Nicolas Ferry, né en 1741.
Le terme n'est apparu dans la langue française qu'au XXe siècle. Avant, on disait "nouveau-né", "nourrisson", ou encore "enfançon".

Et pour compléter ce petit article, allez donc jeter un œil sur cette page :
http://www.lepoint.fr/culture/video-les-incroyables-tresors-de-l-histoire-le-squelette-du-nain-bebe-08-01-2014-1777953_3.php#xtor=CS1-31

Zeugma

Non, ce n'est pas du verlan.
Le zeugma (ou zeugme, ou attelage) est une figure de style qui consiste à lier par la syntaxe deux mots ou groupes de mots qui sont incompatibles de par leur sens ou leur nature.
Rien ne vaut un exemple pour comprendre ce qu'est un zeugma :

Il a posé une question et son chapeau => "poser une question" et "poser un chapeau" utilisent le même verbe... Mais pas vraiment selon le même sens.

Utilisé en littérature pour donner un sens amusant à certaines phrases, il est le plus souvent involontaire et constitue une faute syntaxique.

À son lit de mort, l'homme songe plutôt à élever son âme que des lapins. (Louis Auguste Commerson) 
Vêtu de probité candide et de lin blanc. (Victor Hugo)
Et tu me dis bonsoir à l'oreille
En trébuchant
Sur tes deux ans
Et ton pyjama 
(Denise Jallais)


-guable ou -gable ?

Aujourd'hui, on va la faire courte, très courte même car on est vendredi :

DISTINGUABLE est le seul adjectif de la langue française
à s'écrire "-guable" et non "-gable".

Bon week-end !

Métempsycose

Oui madame, ce mot existe. Oui monsieur, on peut aussi écrire "métempsychose". Non mademoiselle, ce n'est pas le titre d'un film d'Hitchcock. Et effectivement, jeune homme, ce mot n'est pas très utile.
Mais voilà, malheureusement pour vous, je suis tombé dessus par hasard et je n'ai pas pu résister au plaisir complètement futile de le partager avec vous, fidèles lecteurs masochistes.

La métempsycose (ou métempsychose) désigne une doctrine selon laquelle une âme peut animer successivement plusieurs corps (humains ou animaux).
Source : Robert 2014
On notera en passant, pour la (toute) petite histoire, que Larousse et Robert ne donnent pas tout à fait la même définition du mot, le premier ajoutant la possibilité d'une réincarnation végétale. De l'importance de consulter plusieurs sources...

Pour en savoir plus, vous pouvez toujours lire l'article de Wikipédia, bien plus prolifique sur ce mot qu'un simple dictionnaire.

Quelqu'un qui plagie une idée d'un auteur ancien pourrait s'excuser en invoquant la métempsycose et dire: «Prouvez-moi donc que je ne fus point déjà cet homme-là. 
Georg Christoph LICHTENBERG

Virelangue

C'est dimanche, on se détend !
Puisque vous avez terminé votre grasse matinée, je vous propose un petit réveil intellectuel en douceur(s) en vous parlant un peu de VIRELANGUE.
Un virelangue (ou casse-langue ou fourchelangue) est une locution (ou une phrase ou un petit groupe de phrases) à caractère ludique, caractérisée par sa difficulté de prononciation ou de compréhension orale, voire des deux à la fois. On parle aussi de trompe-oreilles lorsqu’une phrase est difficile à comprendre et donne l’impression d’être en langue étrangère (source : Wikipédia).
Et je suis sûr que vous en connaissez tous.
Personnellement, j'aime beaucoup celui que nous sert Gaston Lagaffe (je vous laisse le soin de retrouver dans quel album, ça vous donnera une occasion de relire cette BD !) :
Chez les Papous, il y a des Papous papas et des Papous pas papas. Il y a aussi des Papous à poux et des Papous pas à poux. Et aussi des poux papas et des poux pas papas. Et même des poux papous et des poux pas papous. Tous les Papous papas à poux papous pas papas sont des Papous à poux papous pas papas, mais les Papous papas pas à poux papous pas papas ne sont pas des Papous à poux papous pas papas, ce sont des Papous pas à poux papous pas papas…
Sinon, tout le monde connaît les célèbres
- Les chaussettes de l'archi-duchesse, sont-elles sèches ou archi-sèches ?
- Un chasseur sachant chasser chasse sans son chien.

Bien.
Combien d'entre vous vont-ils maintenant passer quelques minutes, voire plus, à en chercher d'autres ?
Si vous voulez gagner du temps (paresseux !), allez directement sur la page de Wikipédia...


Janotisme


Un janotisme (que vous pourrez aussi écrire jeannotisme) est une construction maladroite ou équivoque d'une phrase, ce qui donne en général des résultats amusants, sinon ridicules.

Histoire de vous mettre de bonne humeur dès ce début de semaine, je vous propose donc quelques janotismes, que vous pourrez toujours citer à la prochaine pause café...


Voilà la cheminée qu'apprécie tant ma femme que je n'ai pas ramonée depuis bien 3 ans. 
Je vais m'occuper du vieux chien de ma belle mère qu'on ne va pas tarder à faire piquer. 
J'ai acheté un gigot chez le boucher qui était gros. 
La femme donna du pain à ses enfants qu’elle venait de cuire.
Pour terminer, voici une réplique de Janot, dans  Janot ou les battus paient l'amende, comédie-proverbe en un acte de Louis-François Archambault, dit Dorvigny :
Pardonnez-moi, Monsieur, j'ai pris un bon pot au feu pour demain dîner avec vot' compère, qui est tout de la tranche, qui doit venir avec sa femme, pesant cinq livres, sans os du tout.
Vous l'avez compris : c'est ce Janot qui est à l'origine du mot janotisme. Et si vous lisez cette petite pièce de Dorvigny, vous verrez qu'elle en est truffée.


Épanorthose

C'est bon ? Vous arrivez à prononcer ce mot correctement ? Je peux continuer ?
Merci.

L'épanorthose, comme son nom ne l'indique absolument pas (sauf, éventuellement, pour quelques hellénistes chevronnés), est une figure de style qui consiste à reprendre un terme pour le corriger, le préciser ou encore le développer.
Rien de tel qu'un exemple bien choisi, que dis-je, parfaitement choisi (car probablement le plus célèbre de tous ) :
C'est un roc ! ... C'est un pic ... C'est un cap ! Que dis-je, c'est un cap ? ... C'est une péninsule !
Edmond Rostand, Cyrano De Bergerac

Vous entendrez parler aussi de rétroaction ou de palinodie, même si ces termes ne désignent pas tout à fait la même chose, à mon humble avis.

Syzygie

Je pense qu'hormis les cruciverbistes acharnés et autres fanas d'astronomie, peu de monde connaît ce mot qui, dans son sens commun, désigne pourtant quelque chose de simple et plutôt familier, à savoir l'opposition ou la conjonction de la lune avec le soleil, ce qui correspond à la nouvelle lune et à la pleine lune.

Si vous fouillez un peu, vous trouverez d'autres définitions pour ce mot :

- désigne en métrique grecque et latine un groupe de deux pieds.
- En zoologie, il désigne chez les crinoïdes une articulation perpendiculaire à la direction des bras.
Et la meilleure pour la fin :
- (ésotérisme) terme décrivant l'union en symbiose de figures mythologiques, apparaissant notamment dans la tradition alchimique. Il s'agit de la réunion de couples de contraires, homme et femme, soleil et lune. L'androgyne hermétique en est un des exemples les plus connus.

Pas facile à placer dans une conversation, je vous le concède. Et oubliez-le pour le Scrabble : il y a un "y" de trop...

Loucherbem

- Aujourd'hui, dans la famille des mots étranges de la langue française, je demande loucherbem.
- Pioche !

Petit tour par la case "dico" (Larousse) :
Argot attesté au XIXe s. (bagne de Brest, bouchers de la Villette), procédant comme le largonji, mais ajoutant le suffixe -em (jargon → largonjem, boucher → loucherbem).

Le loucherbem, largonji des loucherbems (« jargon des bouchers »), est donc l'argot des bouchers, encore usité de nos jours dans ce milieu professionnel. Il a en outre été rendu célèbre par un certain Pierre DAC (dont le père était boucher) qui a contribué à faire entrer certains termes dans le langage courant, comme loufoque (fou), larfeuille (portefeuille), ou encore en loucedé (en douce) pour ne citer que les plus connus.

Ce mot a une particularité qui ajoute un peu à son étrangeté : il comporte un "r" muet non final. Cette particularité se retrouve d'ailleurs dans la deuxième orthographe possible de ce mot, louchébem.

Vous savez l'essentiel, ou presque.
Demain, en entrant chez votre boucher préféré, vous lui lancerez un "Lonjourbem !" bien sonore. Je suis sûr qu'il vous fera une petite ristourne dans la foulée sur votre ligogem ! Et si vous voulez pousser la conversation en loucherbem un peu plus loin, vous trouverez de nombreuses ressources sur la toile.
Bon courage tout de même...

Hypocoristique

Si si, ça existe ! Et ce mot très bizarre fait partie de votre quotidien...

Définition (Larousse) :
adjectif et nom masculin (grec hupokoristikos, caressant).
Se dit d'une forme linguistique exprimant une intention affectueuse (les hypocoristiques sont souvent formés grâce à des suffixes diminutifs ou par redoublement ; ce sont souvent des appellatifs).
Je vous ferai grâce des différents types d'hypocoristiques (par suffixation, par troncation avec aphérèse, avec apocope, avec contraction et syncope, par redoublement après troncation, par initiales épelées, ...).

Exemples :
Mon chouchou, mon chou, mon poulet, mon poupounet, ma biquette...
Dédé, Jojo, Titine, Jean-Jean, Jef...
Chienchien, fifille...

Et hop ! Encore un petit mot à placer judicieusement et avec à-propos dans une conversation. Merci qui ?

Aluminosilicate

Voici un mot bien étrange. Et pas seulement parce qu'il faut le lire plusieurs fois avant de le prononcer correctement !

Petit tour par sa définition :
(nom masculin) Corps composé de silicium et d'aluminium.

ALUMINOSILICATE est, avec 15 lettres, le plus long mot de la langue française comportant une alternance parfaite de voyelles et de consonnes.

Et ça, ce n'est pas banal.

Épitrochasme

Allez, soyez honnêtes : vous le connaissiez, ce mot ?
L'épitrochasme est une figure de style désignant une accumulation de mots brefs.


Exemples littéraires :
Vomit sa vieille nuit, crie : à bas ! crie : à mort !
Pleure, tonne, tempête, éclate, hurle, mord.
(Victor Hugo, Les contemplations
Son esprit, strict, droit, bref, sec et lourd.
(Alfred de Vigny, Stello)
Et là, vous vous dites : "Mais oui, bien sûr !". Mais il est vrai que le mot n'est pas des plus aisés à mémoriser...

Alopécie

L'alopécie est la chute ou l'absence, partielle ou généralisée, des cheveux ou des poils. 
Ce mot vient du grec alôpex, qui signifie "renard", et qui a donné alôpekía (chute des cheveux). Ce qui vous permet d'apprendre (si vous ne le saviez déjà), que le renard perd annuellement ses poils.
Oui, je vous l'accorde, ce mot n'est pas facile à placer dans une conversation. Raison pour laquelle pratiquement personne ne le connaît, même si le problème de chute des cheveux concerne beaucoup de monde.
Si vous voulez en savoir plus sur l'alopécie, je vous recommande l'article qui lui est consacré sur Wikipédia.

Baccalauréat

Les épreuves écrites du baccalauréat 2013 ont pris fin hier.
Au fait, d'où vient ce mot ?
Selon l'encyclopédie Larousse, le mot viendrait du latin médiéval baccalaureatus, de baccalarius, bachelier, avec influence de laureare, couronner de lauriers.
Le terme est apparu au XIIIe siècle (Université de Paris) pour désigner un grade intermédiaire vers la maîtrise ès arts ou les doctorats en droit, en théologie et en médecine.
Il fut, bien plus tard, repris par Napoléon Ier lors de l'instauration de l'Université de France en 1808. Pour la petite histoire, il n'y eut, à l'époque, que 21 bacheliers. Et il fallut attendre 1861 pour voir la première bachelière... Le taux de réussite au bac était de l'ordre de 1 %. Il s'agissait donc d'un examen très élitiste. Ça fait rêver...
Aujourd'hui, le baccalauréat n’est pas seulement le diplôme terminal des études secondaires, il est aussi le premier grade universitaire. Ça fiche la trouille...

OK !

Ce petit mot de rien du tout, que le Larousse écrit d'ailleurs "O.K.", est tellement utilisé dans la vie quotidienne, que l'idée m'est venue de rechercher son étymologie.
J'ai abandonné au bout de quelques minutes, tant il y a d'avis plus ou moins sérieux sur son origine.
Le terme aurait vraiment débarqué en Europe en même temps que les troupes américaines sur les plages normandes. D'ailleurs, une des origines avancées pour ce terme serait que le "O" était, en fait, un "0" (zéro), le "K" étant l'abréviation de "killed". "0 K." signifiait donc "aucun mort". Why not...
Quoiqu'il en soit, le terme est aujourd'hui très largement utilisé à l'oral, à la place de notre bon vieux "d'accord". Il a en outre gagné quelques lettres de noblesse (façon de parler) dans le film Les visiteurs.
D'accord.
Au fait, on écrit "OK" ou "O.K." ? Les puristes mettront les points. Mais, comme dans beaucoup d'abréviations, ces points sont en voie avancée de disparition...