Je n'ai pas de honte à vous avouer que j'ai découvert le mot proxémie récemment, en corrigeant un mémoire de psychanalyse. Je ne résiste donc pas au plaisir de partager avec vous cet instant d'enrichissement personnel aussi futile que jubilatoire.
Précipitons-nous sur nos dictionnaires préférés...
Ah, tiens : pas de proxémie. Il y a bien la proxémique, la science qui étudie l'utilisation et l'organisation signifiante de l'espace dans les relations entre les êtres animés (merci Bob). Un coup d'œil dans l'ouvrage de Julie ne donne pas mieux. D'où sort donc proxémie ?
À ce stade de la recherche, il faut se plonger dans le jargon utilisé dans les univers très particuliers que sont ceux de la psychologie, de la psychiatrie et de la psychanalyse, sans oublier l'anthropologie.
L'origine du mot est américaine (proxemics) : on doit ce terme à l'anthropologue américain Edward T. Hall, qui l'a utilisé pour la première fois en 1963 pour désigner la distance physique qui s'établit entre des personnes prises dans une interaction. Ah, là on comprend tout, n'est-ce pas ?
Donc, "proxemics" a donné la (science de la) proxémique en français, mais aussi la proxémie.
Sur ces considérations psycho-machin-chose, je vous laisse méditer sur la richesse de notre langue et l'imperméabilité de certaines sciences...
Sur ces considérations psycho-machin-chose, je vous laisse méditer sur la richesse de notre langue et l'imperméabilité de certaines sciences...