Du printemps, nous n'en avons rien vu, ou si peu. Je voulais vous proposer cette expression il y a un mois déjà. Mais comme il n'y a plus de saison ma pauvr' dam', eh bien la voici en ce début d'été !
D'où nous vient-elle ?
Elle est apparue pour la première fois dans un traité d'Aristote (Éthique à Nicomaque, Livre I, chapitre 6) :
[...] Mais il faut ajouter « et cela dans une vie accomplie jusqu’à son terme », car une hirondelle ne fait pas le printemps, ni non plus un seul jour : et, pareillement, la félicité et le bonheur ne sont pas davantage l’œuvre d’une seule journée, ni d’un bref espace de temps.
On la retrouve ensuite dans une fable d'Ésope, Le jeune prodigue et l'hirondelle :
Un jeune prodigue, ayant mangé son patrimoine, ne possédait plus qu’un manteau. Il aperçut une hirondelle qui avait devancé la saison. Croyant le printemps venu, et qu’il n’avait plus besoin de manteau, il s’en alla le vendre aussi. Mais le mauvais temps étant survenu ensuite et l’atmosphère étant devenue très froide, il vit, en se promenant, l’hirondelle morte de froid. « Malheureuse, dit-il, tu nous as perdus, toi et moi du même coup. »
Fable d'actualité, non ?
Donc, un seul fait, une seule situation ne suffisant pas à tirer une conclusion générale... Méfiez-vous de la météo du jour !