Le 14 janvier 1986, Daniel Balavoine trouvait la mort dans un accident d'hélicoptère. Il a écrit de nombreuses chansons dont les paroles ne laissent pas indifférent, qu'on aime ou pas. De la même manière, on peut ne pas apprécier le personnage qu'il fut. Il n'en demeure pas moins vrai qu'il fut un homme de convictions et un vrai poète de la langue française. Permettez-moi donc de vous proposer un de ses nombreux textes, en ce jour anniversaire...
Petit homme mort au combat
Étendu
Noyé de poussière
Un enfant fixe le néant
Le front humide entouré d´un turban
Qui dit que Dieu est grand
Dans son dos
Mouillé de sueur
On peut voir qu'il n'a pas eu le temps
De comprendre d'où venait la douleur
Qui brise ses tympans
Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas
Ivre de prières
Rythmées par le glas
Petit homme mort au combat
Quel Dieu a pu vouloir ça
Qui peut être fier
De tant de dégâts
Et en moi
L'étau se resserre
Quand je vois défiler ces enfants
Aveuglés par des hommes aux vœux pervers
Aux hymnes délirants
Au delà de toutes frontières
Il faut dire à tout esprit naissant
Qu'aucune cause ne vaudra jamais
La mort d'un innocent
Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas
Ivre de prières
Rythmées par le glas
Devant ces feux
De haine
De terre
De sang
J'espère un peu quand même
Oh,
Que l'homme comprenne que l´enfant ne sait pas à quoi il consent
Petit homme mort au combat
Qui a pu guider ses pas
Ivre de prières
Rythmées par le glas
Petit homme mort au combat
Quel Dieu a pu vouloir ça
Qui peut être fier
De tant de dégâts