En ce 2 novembre, jour de la fête des défunts et en hommage à tous nos chers disparus, voici un poème d'un auteur peu connu, Antoine de Latour :
Voici le jour des morts, l'âme croit les entendre ;
Mais au lieu d'un jour sombre et d'un ciel attristé,
Une heure de printemps se lève sur leur cendre,
Comme un signe de paix et d'immortalité.
Vers les champs du repos, autour de la cité,
La foule des vivants commence à se répandre,
Et plus d'un a choisi le sentier écarté
Que peut-être demain il lui faudra reprendre.
Ah ! vous n'êtes pas là, vous que j'ai tant pleurés,
Le hasard fit, hélas ! à vos mânes sacrés,
Pour la nuit de la tombe, un chevet solitaire.
Mais la loi du temps cesse où la vie a cessé,Loin du foyer, 1835
Et les larmes du cœur vont partout sous la terre
Consoler dans la mort le pauvre trépassé.