Bonne année 2021

 

À vous tous qui me faites l'honneur et le plaisir de lire ces billets consacrés à la langue française, mais aussi à tous ceux qui vous sont chers, j'adresse mes vœux les plus sincères à l'aube de cette nouvelle année.

Si, depuis quelques années déjà, je mets en ligne peu de nouveaux articles sur ce blog, je n'en garde pas moins l'envie d'en ajouter, de temps en temps...

Et, promis, il y en aura en 2021 !

Abyme ou abîme ?

Alors, abyme ou abîme ?
Bien entendu (sinon ce ne serait pas drôle), ces deux homophones existent dans la langue française. Et, bien entendu (sinon ce ne serait pas...), ils n'ont pas vraiment le même sens.
Donc, histoire de ne pas trop abîmer notre belle langue au moment d'utiliser ces mots, nous allons nous pencher sur leur définition, tirée comme souvent ici du Larousse en ligne :

Abîme : gouffre naturel, cavité, précipice d'une profondeur insondable, ou lieu, espace qui n'a pas de limites assignables.
Division, désaccord profond entre des personnes, différence importante, distance considérable entre des choses.

Abyme : "En abyme", se dit d'une œuvre citée et emboîtée à l'intérieur d'une autre de même nature (récit à l'intérieur d'un récit, tableau à l'intérieur d'un tableau, etc.).

Vous noterez, en outre, qu'abyme est aussi l'ancienne orthographe d'abîme...
Dernière petite précision : les deux sont masculins.

Tache ou tâche

De l'importance de la présence, ou non, de l'accent circonflexe (l'hirondelle de l'écriture, comme l'appelait Jules Renard)...

Tache : vous en avez une en illustration de ce billet.
Tâche : le travail, la corvée.

Voici donc, pour votre plus grand plaisir, un exemple de mon cru :
Pendant le confinement, je me suis donné pour tâche d'effacer les taches de peinture que j'avais faites en repeignant mes volets.

Cerise sur le gâteau, un petit moyen mnémotechnique un peu tordu :
Par ce beau soleil, si je sors effectuer quelques tâches (travaux) dans mon jardin (sur mon balcon, au choix), je mets un CHAPEAU.