L'écriture est à tout le monde


L'écriture, comme la parole, est à tout le monde. Prenez-la. Ce que vous avez à dire vaut la peine d'être crié ou écrit. Ouvrez vos gueules. 
Martin WINCKLER

Le docteur ZAFFRAN (WINCKLER est un pseudonyme) m'ôte les mots de la bouche ! Et les moyens modernes de communication, les réseaux sociaux, Internet en général permettent à tout un chacun d'"ouvrir sa gueule". Pas toujours à bon escient, certes. Et au mépris des règles élémentaires d'orthographe ou de syntaxe, trop souvent. Nonobstant cette remarque un peu rabat-joie de la part d'un professionnel de l'écrit, OUI, l'écriture est à tout le monde. Et elle reste le mode de communication le plus noble à mes yeux.
Alors, allez-y, "ouvrez vos gueules". Et si vous ne savez pas comment formuler ce que vous avez dans le ventre, faites donc appel à un écrivain public !

A comme...


Quelques mots commençant par la lettre "A" et en rapport avec l'activité d'écrivain public... Les choix sont subjectifs, donc discutables !



  • Administration
    Source de correspondances souvent épiques, parfois désespérées, toujours délicates à rédiger, surtout lorsque la situation est difficile à synthétiser en quelques lignes bien "senties". J'ai eu, en tant qu'écrivain public, à traiter des cas parfois ubuesques. De ces cas où il faut faire abstraction de ses propres sentiments ou convictions pour "se mettre dans la peau" du client et de ses problèmes...
  • Amour
    Dites-le avec des fleurs... ou avec des mots, c'est moins périssable ! La période de la Saint-Valentin, par exemple, est propice à la rédaction de mots doux. Exercice de style très particulier pour un écrivain public, car il s'agit d'intégrer autant que possible la personnalité, la sensibilité, voire le style initial de celui ou celle pour qui l'on écrit.
  • Analphabétisme
    Jules Ferry rêvait de le voir disparaître. Nous sommes loin du compte, près de 150 ans plus tard...
  • Anniversaire
    Pensez à fêter celui de ce blog, le 24 février prochain ! Sinon, c'est aussi l'occasion d'offrir un cadeau original à un proche : une "bio express", dont le style pourra être sérieux ou humoristique. Il suffit de fournir la date de naissance, quelques dates et lieux repères de la vie de la personne concernée, des évènements et traits de personnalité marquants, et le tour est joué !
  • Apprentissage
    L'apprentissage du français dispensé à nos jeunes me laisse perplexe. Je ne sais pas si l'ancienne méthode (celle des années 60-70) était meilleure ou pas que celle d'aujourd'hui, mais force est de constater que nos chères "têtes blondes"  savent moins bien lire et écrire que leurs aînés. À qui la faute ? J'en vois deux ou trois, dans la salle, qui s'agitent sur leur chaise...
  • Approprié
    Bon, convenable, juste, opportun, adapté, idoine, pertinent... Bref, mettre le bon mot au bon endroit pour exprimer au mieux la pensée de la personne pour laquelle on écrit. Ce n'est pas forcément un "sport de masse".
  • Approximation
    Je n'aime pas. Mais nul n'est parfait...
  • Assistance
    Encore un mot qui caractérise bien le métier d'écrivain public. Bien souvent, on ne se contente pas d'écrire pour quelqu'un, on devient aussi son confident, son conseiller, voire son complice. Déontologie et secret professionnel indispensables !
  • Autobiographie
    Un de ces jours, au lieu d'écrire la biographie des autres, il faudra que je pense à écrire la mienne !
  • Aviation (légère de l'armée de Terre)
    C'était dans une autre vie...
(Cette liste à la Prévert pourrait être complétée dans le futur, selon mon humeur, ou selon vos propositions)

Accentuation des majuscules


Cela va sans dire, et pourtant... Force est de constater que la majuscule accentuée est en voie de disparition. Or l'accent a pleine valeur orthographique dans la langue française. Anglicisation sournoise ou flemme généralisée ?

Petit (non, grand !) retour en arrière : école primaire, années 60-70. À une époque de la vie où l'on prend, ou pas, le virage de l'orthographe et de la lecture. Je me souviens bien de cet apprentissage un peu particulier qui consistait à calligraphier les lettres majuscules... et à les accentuer lorsque cela s'imposait. Ce n'est que bien plus tard que, par souci de rapidité d'écriture (la prise de notes et la calligraphie n'ont jamais fait bon ménage), les majuscules "d'imprimerie" se sont généralisées.

Soit, mais de là à escamoter l'accent sur le A qui débute une phrase, par exemple. Personnellement, je me force à le mettre. Et vous ? Bref, il y a une autre raison pour expliquer, à mon humble avis, ce qui reste une faute d'orthographe.

Un petit coup d'œil à nos chers claviers d'ordinateurs. Regardez. Avez-vous trouvé le "À" ? Et le "É" ? Non. Si vous êtes soucieux d'accentuer vos majuscules, il va falloir faire un petit effort pour afficher un "À" à l'écran. À moins de disposer d'un MAC (non, non, pas de pub déguisée ici ! Je travaille indifféremment avec un PC ou un MAC, et je peux donc en parler en toute connaissance de cause), dont le clavier permet d'accentuer très facilement les majuscules.

Voici donc le coupable ! Le clavier de nos PC, issu du monde anglo-saxon, ne fait vraiment pas la part belle aux majuscules accentuées de la langue française. Mais est-ce le seul responsable ?

Honnêtement, hormis pour les personnes qui, comme moi, sont amenées à respecter scrupuleusement les règles de l'orthographe, et qui maîtrisent, de ce fait, les raccourcis clavier (si le dit clavier ne permet pas de taper directement la lettre souhaitée), pour le commun des mortels, en revanche, taper un "A" en lieu et place du "À" ne porte pas plus à conséquence que cela. D'ailleurs, il suffit de prendre le premier journal ou magazine venu pour se rendre compte que cette "flemme" est très largement répandue !

Combat d'arrière-garde ? Je ne crois pas. Et défendre la majuscule accentuée, c'est la moindre des choses pour un écrivain public, non ?

Allez, je vous donne quelques astuces pour vous en sortir vite fait, bien fait (sous Windows) :

Avec Word ou Works : écrivez votre phrase en minuscules, cliquez sur Maj  (flèche vers le haut) + F3 (cliquez une fois = première lettre en majuscule, deux fois = toute la sélection).
Avec OpenOffice : menu > insertion > caractères spéciaux

Mémoire et écriture


La mémoire se perd ; mais l'écriture demeure.
Proverbe oriental

J'aime beaucoup ce petit proverbe.

Oui, la mémoire se perd. Je ne veux pas parler ici des aspects cliniques du phénomène. Non. Seulement de son aspect sociétal.

La tradition de la transmission orale de l'histoire de la communauté (par exemple : la famille, au sens plus ou moins large du terme) a quasiment disparu de notre société moderne. Cette disparition a été amplifiée par l'éclatement du noyau familial, une plus grande mobilité sociale et professionnelle, et probablement les effets collatéraux de l'avènement de la télévision et d'Internet. J'ai le souvenir que, petit garçon, je buvais les paroles de ma grand-mère qui était capable de parler pendant des heures des histoires de notre famille. Aujourd'hui, près d'un demi-siècle plus tard, je réalise avec inquiétude que toutes ces connaissances ont disparu avec elle. Il n'est venu à personne l'idée de prendre des notes, d'enregistrer d'une manière ou d'une autre les souvenirs d'une femme qui appartenait à une génération qui, depuis, s'est complètement éteinte ou presque.

Pourquoi ?

Je pense que nous n'avons pas vraiment mesuré l'ampleur du phénomène. Nous, c'est-à-dire principalement la génération des années 50-60, celle qui a réellement vécu les transformations profondes et rapides des modes de vie durant la deuxième partie du XXe siècle. Il est encore temps pour nous de recueillir les souvenirs de nos proches (parents, oncles et tantes,...). Recueillir ce que nous ne trouverons jamais sur Facebook ni ailleurs.

Pour en faire quoi ?

Vous me voyez venir, avec mes gros sabots ? Il est vrai qu'un écrivain public saura remettre en forme tous ces souvenirs et ces témoignages... Et les recueillir même, avant de les écrire.

Encore faut-il avoir la volonté et le courage de faire ce travail de mémoire. Et c'est à nous d'inciter, d'encourager nos anciens à témoigner sur leur vie passée, héritage dont la valeur est inestimable.

Car l'écriture demeure.

Histoire d'orthographe... belge


Les fautes d'orthographe se généralisent dans notre société, et vont se nicher en des lieux parfois inattendus.

Voici l'exemple de TOURNAI, charmant bourg belge (si vous ne connaissez pas, cherchez sur Google Maps ou ailleurs, et allez y faire une petite balade !) : un jeu géant de marelle "culturelle" a été mis en place sur la  la rue du Four Chapitre. Bonne initiative. Sauf que c'est bourré de fautes d'orthographe assez grossières.

Voir l'article ICI.