Voici un dossier, mis en ligne par l'Insee, qui n'a rien de rassurant.
Il s'intitule "L'évolution du nombre d'élèves en difficulté face à l'écrit depuis une dizaine d'années" et a été écrit par Jeanne-Marie Daussin, Saskia Keskpaik et Thierry Rocher.
Vous pouvez le visualiser et le télécharger (format PDF) en cliquant ICI.
En voici, in extenso, le résumé proposé sur le site de l'Insee :
Depuis une dizaine d'années, le pourcentage d'élèves en difficulté face à l'écrit a augmenté de manière significative et près d'un élève sur cinq est aujourd'hui concerné en début de 6e. Si le niveau de compréhension de l'écrit des élèves moyens n'a pas évolué, la plupart des évaluations témoignent d'une aggravation des difficultés parmi les élèves les plus faibles. Alors que la maîtrise des mécanismes de base de la lecture reste stable, les compétences langagières (orthographe, vocabulaire, syntaxe) sont en baisse, ce qui explique l'aggravation du déficit de compréhension des textes écrits, parmi les élèves les plus faibles. En moyenne, les filles ont de meilleures performances que les garçons dans le domaine de la compréhension de l'écrit ; cet écart s'accroît dans la quasi-totalité des pays de l'OCDE depuis une dizaine d'années. En France, le statut économique, social et culturel des parents explique aujourd'hui une plus grande part de la variation des scores des élèves qu'en moyenne dans l'ensemble des pays de l'OCDE. C'est dans les collèges en zones d'éducation prioritaire que l'augmentation des difficultés est la plus marquée : près d'un tiers de ces collégiens éprouvent des difficultés face à l'écrit, contre un quart il y a dix ans. Les élèves de ZEP d'aujourd'hui ne sont peut-être pas tout à fait comparables à ceux d'hier, toutefois la composition sociale de ces collèges semble plutôt stable.
L'étude date de 2011, mais a été réactualisée début 2013 pour certaines données.
Elle est dense, parfois un peu difficile à lire, mais particulièrement bien documentée.