Au final...
Mais qu'est-ce que c'est encore que cette expression de bachelier-qui-trouve-que-les-épreuves-sont-vraiment-trop-dures-cette-année ?
Oui, je sais, je l'ai déjà utilisée, moi aussi. Mais ce n'est pas une raison valable pour ne pas tenter de l'éradiquer (tiens, revoilà don Quichotte !)
Pourquoi cette expression est-elle incorrecte ?
Parce qu'elle est construite avec un substantif qui n'existe pas : final. Le final. Connaît pas. Mes dictionnaires non plus. Il y a bien la finale. Mais alors, l'expression aurait dû être "à la finale".
Il y a bien le finale, mais c'est du vocabulaire d'opéra, emprunté d'ailleurs à l'italien. On pourrait alors avoir une expression comme "au finale". Oui ? Ça ne veut rien dire ? Entièrement d'accord avec vous.
Nous en sommes donc là : une expression mal emboutie, construite avec un mot qui n'existe pas, et pour remplacer d'autres expressions ou mots autrement plus corrects, voire plus élégants : "finalement", "en définitive", "au bout du compte", mieux encore (mais là, ça fait vraiment riche !) : in fine.
En définitive, ce vilain "au final" est à oublier.
Point final.
Point final.