À l'oreille, pas de différence. À l'écrit, si.
Donc, source potentielle de faute d'orthographe.
Le premier est adjectif, le second est nom. Voyons ça d'un peu plus près.
Tout le monde connaît l'adjectif bonasse : qui fait preuve d'une bonté excessive, par faiblesse, naïveté, simplicité d'esprit.
Mais bonace ?
C'est ainsi que l'on nomme le calme entre deux tempêtes, en mer. Par extension, bonace est synonyme de tranquillité, repos.
Un exemple littéraire, emprunté à Corneille (Le Cid) :
Mon cœur outré d'ennuis n'ose rien espérer.
Un orage si prompt qui trouble une bonace
D'un naufrage certain nous porte la menace :
Je n'en saurais douter, je péris dans le port.
Vous trouverez facilement, sur la toile, d'autres exemples d'emploi de ce mot peu connu.